Le comportement des perroquets au printemps
Votre perroquet, jusque là doux et affectueux, montre tout à coup des signes alarmants d’agressivité. Il est plus bruyant qu’à l’accoutumée, plus brutal lorsqu’il joue avec son bec et plus possessif envers vous.
Le doux bébé que vous avez connu grandit et à l’approche du printemps, qui est la saison de nidification chez de nombreuses espèces, ses instincts se réveillent. Il reste littéralement « collé » à vous à la moindre occasion, est jaloux de ceux qui vous approchent, quitte à les chasser en les agressant. Bref, « que du bonheur« .
Normalement, ce comportement printanier est observé une fois par an dès la maturité sexuelle. Cela s’appelle aussi comportement de nidification, ou comportement hormonal. C’est une chose parfaitement normale, contre laquelle il n’y a rien à faire, sinon s’adapter. En observant votre psittacidé et en ne le laissant sortir de sa cage que sous étroite surveillance, les risques se trouvent partiellement réduits.
Voici quelques changements observés par des éleveurs, même si cette liste n’est pas exhaustive :
- se tenir à plat, les ailes collées contre le corps : c’est une posture de soumission de certains perroquets accompagnée de frottements d’ailes ou de frémissements, et éventuellement de gloussements ; Certains vont jusqu’à montrer un comportement de juvénile en réclamant à être nourris à la main par leur humain de référence ;
- se pavaner, la queue en éventail, plumes du cou gonflées et yeux brillants : cela est souvent associé à une attitude masculine (même chez les oiseaux de sexe féminin) ; le reste de l’année cette attitude vise surtout les nouveaux arrivants lors d’une première rencontre ; mais cette démonstration de territorialité devient plus marquée et fréquente durant la période de nidification, au cours de laquelle le toucher suite à un message aussi clairement affiché revient souvent à s’exposer à de terribles représailles ;
- faire son nid : l’oiseau simule la réalisation d’un nid en se lovant dans des coussins, dans les creux d’un canapé ou en détruisant tout ce qui peut lui permettre d’en fabriquer un ; cela n’affecte pas que les femelles, car nombreuses sont les espèces chez qui le mâle participe à élaborer le nid ; il s’agit d’un comportement différent de celui qui consiste traditionnellement à gruger ou fourrager ; il ne faut pas pour autant installer un nid, car certaines espèces, comme les Calopsittes, peuvent en venir à développer un comportement de ponte obsessionnelle, dont le cycle est parfois mortel à terme ;
- picage de plumes : au cours de cette période, les maîtres observent parfois un arrachage de plumes relativement localisé (poitrine ou dessus des ailes par exemple) ; mais cela n’est tolérable qu’au printemps et ne peut donc être confondu avec le picage la plupart du temps ;
- régurgitation : votre oiseau risque de chercher à vous offrir son repas en le régurgitant ; ne soyez pas trop dégoûté ou flatté, mais refusez cette offrande en détournant son attention vers autre chose, car à terme ce genre de comportement peut conduire à de graves carences alimentaires ; cela peut se produire occasionnellement durant le reste de l’année, mais est beaucoup plus fréquent durant cette saison ; il s’agit de régurgitation sexuelle qui peut viser l’humain de référence, un jouet, etc…
- masturbation : les perroquets n’ont pas les mêmes états d’âme que nous ; ils profitent juste de ce qui est bon à prendre et leurs instincts sont amplifiés par le retour des beaux jours ;
- morsures et cris : il n’y a rien d’étonnant à ce que votre psittacidé se montre plus bruyant ou essaie particulièrement de mordre ; mais continuez à lui fixer les limites que vous avez jusque là appliquées à son éducation, sans faiblir.
Comme vous le voyez, tous les changements hormonaux printaniers n’ont pas nécessairement de conséquence désagréable. Certaines « bêtes à plumes » se montrent plus tendres, ayant un besoin d’affection décuplé. Pour d’autres, c’est même le seul moment où il sera possible d’établir un contact physique. Cependant, il faut gérer correctement les comportements inappropriés. Il est impossible de les éliminer complètement, mais les gommer est envisageable.
Tout d’abord, n’encouragez aucun comportement sexuel de la part de votre petit compagnon. De toutes façons vous n’allez pas pondre ensemble. Les caresses des ailes, du dos ou de la queue doivent alors être évitées si elles suscitent une réaction. Les câlins sur la tête seront suffisants pour quelques temps.
Soyez plus vigilant encore lors de ses sorties s’il est susceptible de se montrer agressif.
Si la masturbation devient systématique, retirez l’objet qui en fait les frais pour éviter toute frustration. Si cela se passe sur vous, faites en sorte de l’interrompre en douceur.
Quoi qu’il en soit, la corrélation entre la croissance du taux d’hormones et celle du degré d’agressivité est un facteur à prendre en compte, car il touche de nombreuses espèces d’oiseaux. Mais il a été observé que ce symptôme était moins fréquent chez les sujets ayant des règles de vie et donc des limites.
Sources :
http://www3.upatsix.com/
http://www.birdguides.com/
http://petstarship.com/bird-news/
http://www.theparrotsocietyuk.org/
http://www.animalliberationfront.com/
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