La couleuvre de l’Ouest, couleuvre jarretière des montagnes, ou Thamnophis elegans
Couleuvre de l’Ouest, couleuvre jarretière des montagnes, ou Thamnophis elegans, est originaire des Etats-Unis, du Canada et du Mexique. Elle mesure jusqu’à 1,07 m de long, mais le plus souvent entre 46 et 96 cm.
Elle peut vivre une dizaine d’années. Le dimorphisme sexuel est parfaitement visible. Chez le mâle, la base de la queue est plus épaisse et se divise en deux hémipénis. Cela est notable y compris chez les juvéniles. La queue des femelles est très fine en revanche.
On en dénombre actuellement 6 sous-espèces reconnues :
- Thamnophis elegans arizonae, identifiée par Tanner & Lowe en 1989
- Thamnophis elegans elegans, identifiée par Baird et Girard en 1853
- Thamnophis elegans errans, identifiée par Smith en 1942
- Thamnophis elegans hueyi, identifiée par Van Denburgh et Slevin en 1923
- Thamnophis elegans vagrans, identifiée par Baird et Girard en 1853
- Thamnophis elegans vascotanneri, identifiée par Tanner et Lowe en 1989.
C’est une espèce relativement commune. La population de la sous-espèce nommée Thamnophis elegans Vagrans, ou Thamnophis errant, est même jugée préoccupante en Oklahoma. C’est une couleuvre diurne, particulièrement active en été, principalement le matin et en fin d’après-midi. Au cours des saisons douces, elle limite son activité aux moments les plus chauds de la journée.
C’est l’une des espèces de couleuvres les plus faciles à maintenir en captivité, car elle apprécie les proies larges. Il lui faut également un récipient d’eau. Il est préférable de lui réserver un terrarium dédié, pour ne pas la voir se livrer à une activité regrettable, le cannibalisme. Cela permet par ailleurs de s’assurer qu’elle s’alimente correctement et contrôler les naissances. Les femelles gravides doivent dans tous les cas être maintenues seules, car leurs petits n’échapperaient pas à la voracité des autres adultes. Un espace de 120 X 60 X 30 cm est nécessaire. La température le jour doit être de 28°C avec une zone plus fraîche maintenue autour de 23 à 25°C. La nuit, il faut descendre à 20°C. Aucune lampe à UV n’est nécessaire.
Elle n’est pas particulièrement mordeuse, mais la pression de sa mâchoire peut néanmoins se révéler douloureuse. Les sécrétions des glandes de Duvernoy de cette espèce peuvent être douloureuses, toxiques, causer des rougeurs ou des gonflements. Elle utilise sa salive pour intoxiquer amphibiens et autres petits animaux. Elle se nourrit de vers de terre, grenouilles, souris, poissons et parfois même de viande en captivité.
Elle se reproduit au début du printemps, généralement au sortir de l’hibernation. En captivité, on reproduit ce cycle en plaçant le reptile à une température de 10 à 15 °C durant quatre ou cinq mois. Toutefois, il arrive qu’un mâle parvienne à féconder sa partenaire à l’automne. Dans ce cas, celle-ci conservera sa semence intacte jusqu’au printemps, où, à moins d’être fécondée à nouveau, remplaçant l’ancien sperme par le nouveau, ses oeufs pourront enfin se développer.
Les mâles se réveillent les premiers, ce qui leur permet d’être fin prêts à se reproduire dès celui des femelles. Certains d’entre eux produisent une fausse phéromone femelle, afin d’éloigner leurs concurrents du lit d’hiver des femelles. Dès qu’ils sont à une distance raisonnable, ils retournent aussitôt auprès de celles-ci, pour attendre leur réveil et optimiser leurs chances d’en féconder le plus possible.
Cette adaptation est dûe à la plus grande proportion de mâles disponibles la plupart du temps. Ce déséquilibre des sexes aboutit donc souvent à de véritables balles formées par les couleuvres, entremêlées pour tenter de s’accoupler. La femelle est ovovivipare. Cela signifie que les douze à quarante petits qu’elle met au monde se forment dans des oeufs, mais en sortent avant d’être expulsés de son corps. Ils mesurent entre 17 et 23 cm à la naissance.
On la rencontre fréquemment en élevage. La couleuvre Thamnophis elegans terrestris (la mutation rouge surtout) et la Thamnophis elegans vagrans sont les variétés les plus répandues.
Sources :
http://gartersnake.info/
http://www.gartersnake.co.uk/
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