Le Baliste clown, Baliste léopard ou Balistoides conspicillum, un spectaculaire prédateur récifal
Le Baliste clown, Baliste léopard ou Balistoides conspicillum est un Balistidae qui vit dans la partie extérieure des récifs coralliens, d’Afrique du Sud et de l’Est, d’Indonésie, de Nouvelle Calédonie et de la région côtière du Japon. Son aspect singulier et le spectaculaire contraste de de ses couleurs et ne laisse pas indifférent.
Il peut vivre plus de dix ans. Son corps est arrondi avec des flancs comprimés. Il atteint une cinquantaine de centimètres de long. Sa coloration est si extraordinaire qu’il est difficile d’en faire une description qui lui rende justice. Sa bouche est jaune. Une fine ligne blanche à jaunâtre est visible sur son pourtour et une autre, plus épaisse, entre celle-ci et les yeux.
Son aspect bigarré lui offre aussi une excellente tenue de camouflage. Sur son dos, une large marque jaune à beige ponctuée de noir est placée à la base de la nageoire dorsale. De larges points blancs se détachent sur la teinte sombre dominante noire à brunâtre, plus ou moins importants et nombreux suivant son âge. Les rayons de sa queue sont jaunâtres et bordés de noir. L’intensité de sa coloration traduit aussi son humeur et son état de santé. Sur les nageoires antérieures sont situées des épines qui apparaissent lorsque les nageoires bougent pour nager et se redressent en cas de menace, pour que les prédateurs aient davantage de mal à avaler leur proie.
Si les juvéniles se montrent pacifiques (parfois même durant plusieurs années), il ne faut pas intégrer cette espèce à un bac communautaire sans réfléchir. L’imposante stature de ce poisson à l’âge adulte et son degré de territorialité impliquent en effet de ne le maintenir qu’avec des individus de taille et d’agressivité équivalentes, car il tend à attaquer ses compagnons de bac et peut aller jusqu’à les tuer. Cependant, le taux de mortalité chez les jeunes sujets étant important, mieux vaut se tourner vers un animal adulte.
Deux mâles ne peuvent cohabiter, en raison de leur grande territorialité, et cela n’est possible avec un couple que si les deux partenaires s’acceptent. Or, le dimorphisme sexuel est absent et la reproduction extrêmement rare. Il doit donc être maintenu sans congénère de son espèce à défaut de compatibilité possible.
Il s’anime surtout durant la journée. Le volume de son aquarium doit être de 700 l au moins, avec une température située entre 23 et 26 °C et un pH de 8,1 à 8.4. Un substrat constitué de sable habillé de roches et pierres vivantes correctement stabilisées est approprié.
Les coraux sont déconseillés, car il tend à les creuser. A l’état sauvage, il se nourrit essentiellement de crustacés à coquille dure, crabes et oursins. En aquarium, il va donc avoir tendance à manger les invertébrés évoluant au fond, fréquemment présents dans un bac récifal. Trois repas par jour sont une bonne base pour satisfaire les besoins de son métabolisme rapide. Le plus indiqué reste donc de lui réserver un aquarium spécifique pourvu d’une puissante filtration, en prévoyant de fréquents changements d’eau. L’éclairage doit être intense, avec des abris lui permettant de se cacher.
Ce carnivore accepte à peu près tous les types de nourritures pour poissons marins, avec une nette préférence pour les crustacés à coquille dure et les crevettes. Ne lui offrez pas de nourriture vivante cependant, afin d’éviter de stimuler son instinct de chasse. Avec le temps, il peut devenir assez familier pour interagir à travers la vitre et manger dans la main de son détenteur, mais ses dents étant relativement pointues, il faut rester prudent. Lorsqu’il est perturbé ou énervé, il est également capable d’émettre une sorte de grognement proche de celui du cochon.
Il s’acclimate facilement et se montre très résistant, au point d’être l’une des valeurs les plus sûres en aquariophilie récifale. Sa silhouette étrange et son extraordinaire palette de couleurs et de nuances en font un poisson prisé, même si son prix reste élevé (autour de 100 euros). Ne le sous-estimez pas, c’est l’un des poissons les plus agressifs, sinon le plus agressif rencontré en aquariophilie marine.
Sources :
https://aqua.org/
http://saltwaterfish.co.za/
http://www.liveaquaria.com/
http://www.reefkeeping.com/
http://www.tfhmagazine.com/
http://exotic-aquariums.com/
http://www.aquariumdomain.com/
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