La souris est-elle l’animal de compagnie qu’il vous faut ?

Petite et à priori peu exigeante en ce qui concerne l’espace, la souris est souvent adoptée sans réelle réflexion préalable. Mais est-elle l’animal de compagnie qu’il vous faut ?

Cousine de Mickey et Minnie, cette petite créature aux grandes oreilles et aux yeux brillants de malice devrait soulever certaines questions avant de prendre ses quartiers chez vous.

En termes d’investissement, son espace de vie représente une cinquantaine d’euros en moyenne, qu’il s’agisse d’une cage ou d’une cuve en verre. Mais d’autres achats vont s’imposer à hauteur d’une trentaine d’euros supplémentaires :

• litière
• cabane
• jouets
• bâtonnets à ronger
• roue
• biberon d’eau
• gamelle
• nourriture.

A ce stade, la petite souris elle-même payée autour de sept euros atteint déjà un plafond de 87 euros qui peut décourager certains d’entre nous ayant supposé à tort que la petite taille de l’animal supposait un petit budget.

Elle se montre relativement indépendante dans l’ensemble et parvient à s’occuper seule durant de longues périodes, mais aurez-vous assez de temps à lui consacrer ? En effet, son épanouissement et la nature de sa relation avec vous résulteront essentiellement des interactions quotidiennes et de la fréquence des manipulations que vous pourrez lui offrir. L’hygiène de son espace de vie doit être rigoureux, avec un nettoyage une fois par semaine au moins pour une femelle et le double pour un mâle, l’urine de ce dernier étant particulièrement malodorante.

Par ailleurs, si vous avez de jeunes enfants, n’oubliez pas que c’est sous votre responsabilité que cet animal est placé et que c’est à vous de superviser leurs échanges pour la sécurité de tous. C’est vous aussi, quoi que votre bout de chou hyper motivé vous dise, qui devrez le nourrir et l’entretenir au quotidien. Vous aurez aussi trouver une personne digne de confiance pour en prendre soin lors des départs en vacances.
Ce rongeur peut être frustrant, car ses déplacements sont vifs et son centre d’intérêt davantage tourné vers l’exploration que vers un séjour prolongé dans une main. Il est également à noter qu’un enfant de moins de 7 ans n’ayant pas encore développé finement ses facultés motrices, les accidents sont fréquents lors des manipulations. Une chute, une main trop serrée, une manipulation inappropriée (comme la saisir par la queue par exemple) et s’en est fini d’une petite souris. Sa sécurité peut aussi être menacée par les autres animaux de la maison, à commencer par les chats et chiens.

Cette dernière peut également transmettre certaines maladies, telles que la salmonelle, pouvant présenter un risque accru pour les femmes enceintes, les personnes convalescentes ou affaiblies et les enfants en bas âge. Elle peut à l’inverse tomber malade et exiger des soins vétérinaires coûteux. Si l’espérance de vie d’une souris est de l’ordre d’un an et demi à trois ans, il faudra s’acquitter de toutes les obligations que nous avons énoncées durant cette période, sans que l’engagement pris ne s’émousse, car la rongeuse n’aura pas « choisi » , elle, de vivre auprès d’une famille humaine.

Vous l’aurez compris, adopter une souris exige une certaine réflexion. Aucun animal n’y échappe, et une décision mûrement réfléchie aura davantage de chances de donner satisfaction à l’humain comme à l’animal.

Sources :

http://www.adoptapet.com/

http://endoftheleashblog.com/

http://www.yourpetessentials.com/