Les super pouvoirs des colibris, petits bolides de précision
Les colibris sont les oiseaux les plus petits de la nature. Certains d’entre eux n’excèdent pas deux grammes. Ils constituent de ce fait des proies de choix pour certaines mantes religieuses, libellules, araignées et grenouilles. Lorsqu’ils volent, ils possèdent un talent unique dans le monde ornithologique.
En effet, ils sont les seuls capables d’effectuer un vol stationnaire parfait. Ils peuvent aussi voler dans n’importe quelle direction, y compris en marche arrière ou sur le dos, à un rythme pouvant atteindre 80 à 200 battements d’ailes par seconde. Ils doivent cela à leur ailes, qui restent totalement déployées durant l’exercice et se meuvent d’avant en arrière, plutôt que de haut en bas.
Ils comptent déjà quelques 400 battements de cœur à la minute au repos, lorsqu’ils sont perchés et inactifs. Dès le décollage, les pulsations passent à 1400 par minute, un rythme déjà impensable pour nous, humains, qui sommes limités autour de 60 à 100 pulsations par minute au repos. Mais l’afflux de sang vers le cœur peut encore augmenter chez ces animaux, un mal nécessaire lorsqu’ils doivent parvenir jusqu’aux fleurs les plus inaccessibles.
Cela a un prix, car ils ont d’énormes besoins énergétiques, à la façon d’un véhicule de course comparé à un véhicule de tourisme. Leur carburant réside dans le nectar contenu dans les fleurs. Ils doivent pouvoir en consommer en permanence pour assouvir les exigences de leur organisme, qui sont de l’ordre de la moitié de leur poids en glucides chaque jour.
La nuit en revanche, lorsque le repos est total, l’obscurité leur interdit de trouver leur nectar vital, mais la nature a tout prévu pour leur permettre de survivre jusqu’au matin. En effet, leur rythme cardiaque descend à 1/15 ème de son rythme habituel et leur chaleur corporelle diminue, les plongeant dans un état de torpeur. Cela les contraint à rester totalement immobiles jusqu’au lever du jour, en quelque sorte « en mode veille » , pour économiser leur énergie, mais les rend également extrêmement vulnérables dans l’intervalle. L’aurore venue, ils peuvent mettre plus d’une heure à se réchauffer sous les rayons du soleil avant de pouvoir enfin s’envoler à nouveau.
Enfin, si vous pensez que les colibris ont une cervelle d’oiseau, ravisez-vous. En dépit de leur taille modeste, ils sont pourvus d’un cerveau représentant 4,5% de leur masse corporelle, ce qui signifie qu’ils ont le plus gros cerveau de tous les oiseaux.
Sources :
http://phys.org/
http://www.wbu.com/
http://quotesgram.com/
http://www.onekind.org/
http://www.defenders.org/
https://askabiologist.asu.edu/
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