Comportement : la poule et ses poussins, une relation complexe
Entre une poule et ses poussins, il existe une relation étroite qui apparaît très tôt. Cela commence dès l’incubation.
En effet, des interactions existent déjà entre eux lorsque la poule couve. Lorsque les poussins commencent à piailler dans leur coquille, ce qu’ils font de plus en plus fréquemment à l’approche de l’éclosion, celle-ci leur répond. Ces échanges sous forme de vocalises débutent en général un jour avant leur sortie de l’œuf. A ce stade, la poule réagit en leur répondant ou en revenant sur le nid si elle les entend pousser des cris de détresse.
Il semble même que depuis leur drôle de cocon, les poussins soient capables d’interagir entre eux. De plus, les contacts répétés avec les œufs peuvent réduire sensiblement la durée de l’incubation. Cela n’est possible qu’au dernier stade, lorsque les piaillements se font déjà entendre.
Une fois venues au monde, les petites boules de duvets ont un grand besoin de chaleur. Elles vont l’assouvir en se collant contre leur maman poule ou à défaut, toute autre source de chaleur de substitution. C’est ainsi qu’il a été démontré que le contact de la main humaine 15 minutes après l’éclosion pouvait réduire de façon significative les appels de détresse, au même titre que les gloussements de la poule.
Instinctivement, un poussin va rejoindre une poule et ses poussins, même s’il n’en a jamais vu auparavant. Toutefois, il perd cette faculté passé le huitième jour de vie s’il n’y a pas été exposé. Un poussin perdant sa mère dans un groupe comptant d’autres volailles et leurs petits est quant à lui capable de la retrouver, même s’il devient moins performant dans sa quête après l’âge de trois semaines.
Les scientifiques se sont donc demandé comment cette identification était possible. Si diverses méthodes sont à sa portée, l’audition est sans doute primordiale. Le fait qu’un poussin puisse retrouver sa mère dans le noir, même si une autre lui est substituée pour tenter de le tromper, est significatif. De même, s’il ne la voit pas, il va l’appeler et se laisser guider par le son des gloussements de réponse, l’identifiant même lorsque son apparence est transformée.
Si l’ouïe leur permet de retrouver leur mère, la vue intervient quant à elle pour la reconnaître. Fait étonnant et cocasse, lorsque des poussins sont placés dans un parc où se trouvent plusieurs poules de race différente, certains retrouvent la leur, mais d’autres se trompent.
Avec une maman poule, l’avantage majeur est qu’il n’y a pas de « chouchou » . Avec elle, le premier arrivé est le premier servi. Mais le son est si important que lorsqu’un poussin pousse des cris de détresse, s’il est placé dans une cuve en verre ne laissant pas passer le son, la poule, même si elle le voit, reste insensible à ses appels.
Les petits restent auprès de leur mère durant les dix à douze jours suivant l’éclosion. Ce n’est qu’après qu’ils commencent à prendre une certaine autonomie, se nourrissant seuls, sans pour autant perdre de vue tout l’intérêt que présente le retour en sécurité et au chaud sous la maternelle bienveillance de cette dame volaille.
La séparation véritable entre la mère et ses petits n’intervient pas avant 12 à 16 semaines. Elle est initiée par la poule, qui n’hésite pas à repousser ceux qu’elle se hâtait de rejoindre jusque là. Dès lors, elle va pouvoir reprendre le cours de sa vie d’adulte auprès des autres membres de la basse-cour.
Sources :
http://www.examiner.com/
http://www.theguardian.com/
http://www.ruralramblings.com/
http://www.vegetarianfriends.net/
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