Santé : la salmonellose chez les reptiles et amphibiens (risques, conséquences, prévention)
De tous les risques pour notre santé liés à la détention d’un reptile en captivité, la salmonellose est sans doute l’un des plus grands. La bactérie Salmonella est présente dans l’organisme de nombre nos compagnons à un point que nous n’imaginons pas.
En effet, 77 % des serpents, 85 % des tortues et 92 % des lézards la portent en eux. Les amphibiens ne sont pas en reste. Les porteurs sains sont légion, ce qui rend le diagnostic difficile, aucun symptôme n’étant alors visible, sans pour autant limiter le risque de contamination. Or cela n’est pas sans risque pour nous, puisqu’elle peut également contaminer notre espèce si elle est ingérée. La transmission se fait en touchant nos reptiles, leurs objets ou leurs fientes avant de toucher des objets ou des aliments qui vont entrer en contact avec notre bouche.
Dans l’environnement d’un serpent, tout ce qui est potentiellement en contact avec les excréments peut être une source de contamination, aussi l’hygiène est-elle primordiale. Accueillir un reptile chez soi, c’est se plier à un lavage minutieux et systématique des mains lorsqu’une intervention est nécessaire dans son espace, ne serait-ce que pour examiner l’animal.
Une personne en bonne santé ayant un système immunitaire fort a peu de chances de contracter la bactérie. En revanche, une personne malade, affaiblie (enceinte, âgée, convalescente ou diabétique) et un enfant représentent un terrain à risque.
Dans le meilleur des cas, les symptômes se limitent à de la fièvre, une diarrhée, des vomissements et des douleurs abdominales, mais cela peut prendre des proportions plus inquiétantes si une infection du sang, du système nerveux ou de la moelle osseuse se déclare. Les sujets à risque devraient donc idéalement s’abstenir de tout contact.
A l’heure actuelle, il est impossible d’éliminer la Salmonelle de l’organisme de nos reptiles. Seule une analyse des excréments est possible, afin de déterminer si les animaux détenus en sont porteurs ou non. Le risque est donc pour ainsi dire inhérent à la détention de ces animaux à écailles.
A titre préventif, l’hygiène est donc l’arme la plus efficace. Cela implique également de ne pas boire ou manger durant l’intervention auprès de ces derniers, ne pas les embrasser et ne pas les laisser accéder aux espaces liés à l’alimentation ou à l’hygiène humaine, qu’il s’agisse du plan de travail d’une cuisine, de la baignoire familiale ou de l’évier dans lequel la vaisselle est faite.
Sources :
http://www.cdc.gov/
http://www.wsj.com/
https://www.health.ny.gov/
http://www.peteducation.com/
http://www.medicaldaily.com/
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