Le Paroare huppé, ou Cardinal à huppe rouge (Paroaria coronata)
Le Paroare huppé, ou Cardinal à huppe rouge (Paroaria coronata), est un oiseau de caractère hélas trop peu représenté en captivité. Il est natif du Nord de l’Argentine, de Bolivie, du Sud du Brésil, du Paraguay et d’Uruguay. Il a inspiré l’un des personnages du dessin animé Rio.
Ce passereau mesure 17 cm et peut vivre une dizaine d’années. Ses ailes, son dos et sa queue sont gris bleu et le reste de son corps blanc, à l’exception de sa tête. Il doit son joli nom à la couleur rouge de cette dernière, qui est surmontée d’une huppe assortie. Son bec est gris et blanc. Chez les juvéniles, la tête et la huppe sont brunes avec un bec noir, ce qui permet de les distinguer aisément des adultes. En revanche, mâle et femelle ont la même apparence.
Son régime alimentaire est principalement constitué de graines, mais il apprécie également les petits arthropodes, les insectes, les graminées et les fruits. En captivité, un mélange de graines pour oiseaux exotiques allié à un mélange de graines pour perruches ondulées constitue une bonne base, avec un apport quotidien de fruits et baies.
Les insectes sont consommés toute l’année, avec une nette préférence durant la saison de la reproduction, qui court globalement de février à août. Les vers de farine et les crickets sont des mets de choix, mais leur apport doit être modéré. Les jeunes attendent souvent que les adultes les nourrissent, cela même alors qu’ils atteignent la même taille que leurs aînés, ce qui est cocasse à observer.
C’est une espèce monogame, aussi faut-il tâcher de former un couple, bien que les différencier puisse poser un problème. Lorsque mâle et femelle sont séparés, ils communiquent par des vocalisations. A l’état sauvage, le territoire propre à chaque couple n’est pas documenté mais en volière, un espace de 2 à 3 m de long, 2 m de haut et 1 m de large est préconisé. Celui-ci doit être planté afin de lui offrir perchoirs et abris naturels.
Les deux partenaires chantent. Dès la puberté, le mâle attaque aussi bien ses semblables que d’autres oiseaux, aussi faut-il exclure ce bel animal de tout projet de volière communautaire, à moins d’envisager un plus grand volume. En effet, les affrontements sont violents et peuvent aller jusqu’à de graves blessures, voire la mort de l’un des sujets.
La première reproduction peut être envisagée à partir de neuf mois. Il peut y avoir jusqu’à trois nichées par an. Brindilles, filaments de chanvre et aiguilles de pin constituent de bons matériaux pour garnir le nid, qui est construit par le mâle dans un buisson ou un arbuste. Un nichoir peut aussi convenir en volière. Lorsqu’un mâle tente une approche, il est fréquent de voir la femelle claquer du bec pour lui témoigner son intérêt. Si un couple est formé et prêt à nicher, il n’y a pas de toilettage mutuel comme chez la plupart des autres espèces, mais néanmoins de petites marques d’attention.
L’accouplement se caractérise par des « attaques » rapides au sol par le mâle, lorsque la femelle ne s’y attend pas. S’il ne parvient pas à s’accoupler, ses tentatives peuvent provoquer une rétention d’œuf chez sa partenaire. Si tout se passe bien en revanche, cette dernière pond entre 2 et 4 œufs puis les couve durant 10 jours. Le mâle prend alors le relais pour les nourrir et s’en occuper jusqu’au sevrage, 2 à 3 semaines plus tard.
Sources :
http://greglasley.com/
http://www.zoochat.com/
http://www.riverbanks.org/
http://neotropical.birds.cornell.edu/
http://www.explorebiodiversity.com/
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