Comment désensibiliser les oreilles d’un cheval ?
Certains chevaux n’aiment pas se laisser toucher les oreilles. Or, cela peut poser problème au quotidien, notamment lorsque vient le moment de leur mettre un filet, les panser ou les tondre.
Cette réaction est en général pour eux la conséquence d’une douleur ou d’un gros inconfort prolongé et/ou répété qui a causé chez eux une forme de traumatisme. La présence de tiques, une otite ou l’utilisation des oreilles comme méthode de punition peuvent en être responsables notamment. Avant toute chose, un examen vétérinaire peut confirmer qu’aucune cause médicale ne justifie plus cette attitude.
Dans ce cas, il est alors possible de procéder à une désensibilisation des oreilles. Il s’agit de réapprendre à l’animal le contact de cette zone sensible.
Pour commencer, il faut l’inciter à baisser la tête. Un cheval qui a la tête levée est tendu, tandis que l’inverse est synonyme de détente. Si son corps est dans une position relaxante, son esprit est plus enclin à le suivre. En passant une longe autour de son encolure et en l’invitant progressivement à conserver une posture appropriée, en douceur, l’apprentissage peut s’amorcer.
Il faut relâcher l’étreinte lorsqu’il baisse la tête et maintenir une légère pression lorsqu’il la relève, pour l’inviter à accomplir l’exercice souhaité.
Dès lors, le plus difficile reste à faire. En effet, trouver le bon timing entre les manœuvres d’approche et de recul est délicat.
Certains utilisent comme astuce les caresses appuyées entre les yeux et au-dessus, de façon à fermer les yeux du cheval, profitant de l’occasion pour tenter de toucher rapidement les oreilles ou leur pourtour avec douceur pour continuer le mouvement vers le bas de l’encolure, sans cesser les caresses de diversion.
Des caresses appliquées sur les joues et un grattage du front peuvent aussi conduire à passer furtivement la main sur les oreilles en les aplatissant, pour là encore aussitôt finir sur le cou et la base de celui-ci.
Au début, le cheval relève immédiatement la tête sous l’effet de la surprise, ce qui est parfaitement normal. C’est pourquoi le mouvement visant les oreilles doit être fugace. L’objectif est qu’il prête davantage d’attention aux caresses qu’à la brève sensation d’appréhension ressentie, de façon à englober ce moment dans un souvenir positif. Un renforçateur peut également être employé, par le biais de friandises.
Au fil des séances, l’animal va se détendre plus facilement, et il sera progressivement possible de s’attarder davantage sur la « cible ». Douceur et patience sont reines en ce domaine.
Sources :
http://www.horseadvice.com/
http://www.naturalhorsetraining.com/
https://charleswilhelm.wordpress.com/
https://carolynsharperose.wordpress.com/
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