Les raisons de l’échec de la reproduction des Calopsittes (Nymphicus hollandicus)
Les Calopsittes (Nymphicus hollandicus) peuvent rencontrer des difficultés à se reproduire ou gérer une nichée en captivité. Ce phénomène peut trouver différentes explications.
L’âge des partenaires peut être en cause. Trop jeunes, ils sont susceptibles de ne pas pouvoir prendre soin de leurs oeufs et poussins. Ces psittacidés sont sexuellement matures à partir de 10 à 18 mois. Les femelles peuvent se reproduire jusqu’à 8 ou 10 ans tandis que les mâles sont prolifiques plus longtemps, soit jusqu’entre 12 et 14 ans. C’est là une généralité, car un oiseau en excellente santé peut réussir à procréer au-delà. Mais les plus âgés sont parfois de mauvais géniteurs, même s’ils savent comment couver, élever et sevrer des oisillons. Les oiseaux trop jeunes ou trop vieux peuvent souffrir d’un déséquilibre hormonal.
Il semble que les individus élevés en captivité ne fassent pas toujours d’excellents parents. Les compétences à se reproduire et prendre soin d’une nichée sont une combinaison de comportements innés et appris. Les couples dont l’expérience est pauvre risquent donc de blesser, abandonner ou manger les oeufs ou les petits qui en sortent lors des premières pontes. S’ils ne parviennent pas à les nourrir, les recours à l’EAM (élevage à la main) est possible, même s’il ne doit être considéré que comme un recours ultime.L’explication est qu’ils n’ont pas passé suffisamment de temps auprès de leurs parents étant jeunes ou que leurs parents ont eux-mêmes subi des traumatismes qu’ils leur ont transmis.
Certaines Calopsittes ne donneront jamais de descendance du tout car elles sont stériles. Cela peut être dû à un problème nutritionnel, médical, comportemental ou environnemental. L’infertilité peut notamment s’expliquer par la malnutrition, l’obésité, des carences en vitamines ou minéraux, des bactéries ou encore un désordre des organes génitaux.
Mais l’intervention humaine peut également nuire au bon déroulement du processus, si celle-ci est trop fréquente. En effet, les oiseaux se sentant menacés par un prédateur supposé pourraient cesser de veiller sur leur progéniture, ne serait-ce que pour protéger leur nid. Les « mariages forcés » sont de même susceptibles de se solder par un échec, les partenaires préférant se choisir au sein d’un groupe.
Enfin, d’autres facteurs peuvent intervenir :
- un espace de baignade non renouvelé quotidiennement
- l’absence de compléments alimentaires destinés à favoriser la croissance des petits (Omnivit et Optibreed sont une excellente base ainsi u’un os de seiche=
- lumière du jour insuffisante pour apporter les UVA et UVB nécessaires aux perruches
- nid aux dimensions inadéquates
- matériau de garnissage du nid inadapté
- niveau d’humidité ou de température impropre.
Les paramètres pouvant nuire à la reproduction des Calopsittes sont donc légion, ce qui implique de se documenter correctement avant de se lancer. Si vos psittacidés échouent lors d’une première ponte, penchez-vous à nouveau sur ces informations pour analyser ce qui a pu poser problème.
Source : Avian Medicine, Principles and Practices, 1997 (Docteurs B. Ritchie, G. Harrison et L. Harrison)
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