Comment influencer les préférences alimentaires de nos lapins de compagnie ?
Nos lapins de compagnie ne présentent pas les mêmes préférences alimentaires. D’un sujet à l’autre, nous notons tous des différences. Certains adorent la pomme, d’autres les pissenlits, d’autres encore les carottes. Chacun semble refléter des goûts distincts. En 1994, les scientifiques se sont attachés à tenter de les expliquer.
La cause de tout cela est en vérité freudienne. Chez les lagomorphes comme chez l’Homme, en effet, la source remonte à la » petite enfance « . Voyons plutôt comment se sont déroulés les tests qui ont permis d’apporter la solution à cette énigme.
Des groupes de lapereaux ont été nourris par leur mère depuis la gestation jusqu’au sevrage. Parmi ces dernières, certaines ont reçu une alimentation normale à base de granulés, les autres un complément alimentaire contenant des baies de genièvre. Or, une fois sevrés, tous les petits ont développé une nette préférence pour le type de nourriture consommé par leur mère durant la gestation et l’allaitement.
Les scientifiques ont ainsi abouti à deux certitudes. D’une part, les préférences alimentaires de nos lapins sont acquises durant leur plus jeune âge, dès la conception dans le ventre de leur mère. D’autre part, ils peuvent être influencés dans leurs goûts si l’on supplémente l’alimentation de celle-ci au cours de cette période. Cela signifie donc que plus une lapine gestante aura bénéficié d’une alimentation variée alors, plus ses lapereaux assimileront à leur tour une palette de saveurs variée, qu’ils apprécieront toute leur vie durant.
Enfin, il apparaît ici que des juvéniles nourris au biberon sont plus enclins à se montrer difficiles à nourrir par la suite, surtout s’ils sont retirés à leur génitrice dès la naissance. De ce fait, cette étude met donc également en évidence la nécessité maintes fois évoquée de ne soustraire des lapereaux à leur mère naturelle qu’en dernier recours, seul un sauvetage pouvant le justifier.
Source : « Transmission of food preference in the rabbit – The means of information transfer » (Ágnes Bilkó, Vilmos Altbäcker, Robyn Hudson)
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