Comportement et territoire des chats à l’extérieur
Sans doute vous êtes-vous déjà demandé ce que faisait votre chat durant ses escapades en extérieur. Dans l’Illinois, un groupe de chercheurs a trouvé le moyen de suivre et étudier les félins hors de chez eux durant deux ans.
Les 42 sujets observés ont été équipés de colliers émetteurs, dont 23 pourvus de capteurs de vibrations destinés à analyser la nature de leurs mouvements. Il a ainsi été possible de connaître le type d’activité auxquelles ils se livraient et leurs cachettes préférées, y compris s’agissant de chats sauvages n’ayant pas de maître. Les observations ont globalement concerné un vaste territoire, qui s’étendait sur 2 544 hectares.
Les résultats, publiés en 2011, ont permis dans l’ensemble de confirmer ce que les scientifiques présumaient déjà. La majorité des chats errants, donc sans propriétaire attitré, disposent d’un territoire plus vaste que ceux de compagnie, ayant un point d’attache.
Ils sont également plus actifs que ces derniers. Cependant, la surprise a été de découvrir l’étendue du territoire des animaux errants, le plus vaste enregistré englobant tout de même 547 hectares.
Ceux de compagnie ont été observés particulièrement près de la maison de leur maître en revanche, avec un territoire de l’ordre de deux hectares seulement, même si cela peut déjà sembler énorme aux yeux de leur détenteur. Cela est d’autant plus important lorsque l’on considère leur faible taux d’activité dans une journée, soit 97 % du temps. Cela signifie que seulement 3 % de leur temps est consacré à des activités intenses telles que la chasse ou la course.
Les chats sauvages eux, sont actifs 14 % du temps, soit près de cinq fois plus que leurs homologues nourris par l’homme. Mais ces derniers ont tout de même une indépendance très relative, car ils ont souvent été observés près d’édifices construits par l’homme.
L’étude a également mis en évidence que les deux premières causes de décès chez les chats étaient leurs congénères et les maladies (la toxoplasmose notamment).
Le plus édifiant dans les résultats de ces recherches est la révélation que les chats domestiques sont invasifs et ont des effets immensément néfastes sur la faune soit par leur action directe lorsqu’ils chassent, soit de façon indirecte par la transmission de maladies. Ils brisent l’équilibre de l’écosystème, car ils entrent en compétition avec les prédateurs naturels de certains animaux.
Ils véhiculent aussi de nombreuses affections pouvant toucher d’autres espèces que la leur, l’homme y compris. Comme toutes les espèces domestiquées au fil des siècles, leur impact sur la nature est considérable, aussi les chats ne sont-ils pas aussi inoffensifs que nous voulons bien le croire.
Sources :
http://news.illinois.edu/
http://www.nytimes.com/
http://www.petswelcome.com/
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