Dirofilariose et ver du cœur chez le chien (causes, symptômes, traitement)
La dirofilariose est une maladie que nos chiens sont susceptibles de contracter à tous les stades de leur vie. Elle est transmise par un parasite appelé « ver du cœur » et transmis par les moustiques, qui s’invite dans leurs organes vitaux et leur système sanguin.
Lorsqu’un moustique porteur pique un animal, il injecte la larve du ver dans son sang. Celle-ci va ensuite mettre 3 ou 4 jours pour parcourir les veines pour atteindre les artères les plus proches du cœur, se glissant parfois jusque dans l’organe vital lui-même. C’est là que commence son développement. Ce ver étant un hôte naturel du chien, une fois devenu adulte (vers 6 mois), il va aussi se reproduire et se multiplier dans l’organisme de son hôte. Son espérance de vie est d’environ 7 ans. Si rien n’est fait pour l’enrayer, le parasite va ensuite se propager dans les poumons et l’ensemble du système sanguin, avec pour conséquence des maladies pulmonaires graves, une insuffisance cardiaque de sérieux dégâts dans le reste de l’organisme.
A ce stade, la présence du ver est indétectable, mais lorsque les premiers symptômes apparaissent, le chien se trouve généralement à un stade assez avancé de l’infection.
Les signes cliniques sont les suivants :
- Toux
- Difficultés respiratoires
- Fatigue après un faible effort
- Fatigue générale
- Vomissements
- Gonflement abdominal (dû à un excès de liquide)
- Perte de poids.
Lorsque l’infection est prise en charge à temps, les chances de succès du traitement sont élevées. Ce dernier comprend une série d’injections réparties sur plusieurs semaines, afin d’éviter que les artères ne se bloquent. Il vise également l’élimination des vers et des larves. Le chien est quant à lui mis au repos forcé, que ce soit à domicile ou chez le vétérinaire, le but étant de limiter les efforts imposés à son cœur fragilisé. Les dommages causés sont pour la plupart irréversibles, aussi faut-il diagnostiquer la dirofilariose le plus tôt possible.
Cette maladie cause encore de nombreux décès de nos jours, faute d’être traitée à temps. C’est ce qui se produit notamment lorsque l’organisme recèle un grand nombre de vers qui engendrent un collapsus cardiovasculaire, appelé « syndrome de la veine cave ». La circulation sanguine est alors soudainement interrompue, la respiration devient difficile, les gencives pâlissent et l’animal produit des urines sanglantes ou brunes. Le seul espoir en pareil cas est une intervention chirurgicale, afin de retirer les vers bloquant le système sanguin. Si nos chiens sont exposés, cela s’applique également aux chats, furets et à des animaux sauvages tels que les renards, les loups, les coyotes et même les lions de mer. Nous pouvons également être affectés, mais cela demeure extrêmement rare.
Pour diagnostiquer le mal, le vétérinaire effectue une analyse sanguine. Que les analyses soient faites à son cabinet ou transmises à un laboratoire, les résultats sont rapidement obtenus. S’ils sont positifs, des tests complémentaires peuvent être nécessaires. Un test préventif peut être réalisé chaque année, lors de la visite de contrôle. La prévention passe également par un traitement contre la parvovirose, qu’il est possible d’administrer à un chiot dès 7 mois, sans test préalable, sachant que le placenta de sa mère peut aussi lui avoir transmis les larves du ver du cœur. Un premier test peut être pratiqué à 7 mois, puis à 12 mois, avant de l’être annuellement.
La dirofilariose peut être contractée dans le monde entier par nos compagnons, parce-que les moustiques qui la véhiculent se trouvent essentiellement dans les zones chaudes et humides. En Europe, les régions les plus touchées sont le Sud de la France, la Corse, le Nord de l’Italie, l’Espagne, la Grèce et les DOM-TOM. Le Sud de la Suisse est aussi une zone à risque. Dès que le soleil darde à nouveau ses rayons au printemps, il faut donc commencer à éliminer les eaux stagnantes favorisant la reproduction des moustiques. L’usage de pipettes et colliers antiparasitaires est un autre outil de prévention incontournable, s’ils visent aussi les moustiques, bien qu’ils ne garantissent pas le risque zéro.
Sources :
http://www.bulletnewsniagara.ca/
http://www.vetwest.com.au/
http://adoggys.blogspot.fr/
https://www.heartwormsociety.org/
http://www.fda.gov/
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