La gourme, ou angine du cheval (causes, symptômes, traitement)
La gourme, ou angine du cheval, est une grave maladie infectieuse causée par la contamination par Streptococcus equi.
Cette bactérie contagieuse identifiée en 1888 cause une inflammation des parois nasales ainsi que du larynx et du pharynx. Les poulains et chevaux âgés de moins de 5 ans sont les plus exposés. Leur posture peut être un premier indice. Leur tête est basse, tendue au bout de l’encolure pour tenter de soulager la forte douleur occasionnée par le gonflement des ganglions lymphatiques.
La gourme peut être « classique» , atypique modérée, chronique ou «batarde».
La forme classique (ou « forme catarrhale ») se traduit par différents symptômes :
- apathie
- toux
- douleurs lors de la déglutition
- fièvre (39,5 à 40 °C)
- perte d’appétit
- sécrétions épaisses au niveau des naseaux
- gonflement des ganglions lymphatiques de la tête et de la gorge.
La forme bâtarde (ou forme métastatique) est quant à elle une complication de la forme classique largement moins répandue. Des abcès peuvent alors se former au niveau du thorax, voire plus rarement dans le cerveau ou la moelle épinière. Elle ne concerne que 8 % des sujets atteints.
Le risque de contagion est très grand car la maladie se transmet aussi bien par contact direct entre équidés que par le biais du foin ou des équipements, y compris ceux d’équitation. L’incubation dure entre trois et quatorze jours et le traitement plusieurs semaines. Ce dernier réclame une vingtaine de jours, sans compter un minimum de trois mois indispensable pour éliminer les vecteurs dans leur totalité.
Les sujets atteints doivent être isolés du reste du groupe durant l’incubation et six semaines au-delà, car le risque de contamination perdure au cours de ce laps de temps. Cette maladie conduit très rarement au décès de l’animal. Cependant, de sérieuses complications peuvent survenir, comme une bronchite ou des abcès pulmonaires.
Lorsqu’un cheval a déjà été contaminé, il est généralement immunisé ensuite. Un poulain non sevré bénéficie quant à lui temporairement des anticorps de sa mère. Un vaccin intralabial (cf photo de gauche ci-dessous)peut être pratiqué de façon préventive dès l’âge de 4 mois en deux fois (à deux mois d’écart). Le rappel intervient ensuite tous les trois à six mois suivant le risque encouru. La désinfection de tous les locaux, vans, accessoires, augets et du matériel en contact avec les sujets atteints est également une sage précaution, sachant que la bactérie peut survivre jusqu’à huit semaines dans son environnement.
Le traitement varie suivant le stade auquel la maladie est prise en charge, les antibiotiques étant d’emblée écartés lorsqu’il est avancé. Une prise en charge vétérinaire est indispensable dès la suspicion de la contamination afin de limiter l’impact sur la santé de l’animal et la durée de la prescription.
Sources :
http://www.horses-and-horse-information.com/
http://www.bellequine.co.uk/
http://www.alezane.co.uk/
http://wholehorsevetservices.com/
http://www.depi.vic.gov.au/
http://www.behorsewise.com/
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