Les super pouvoirs visuels de nos poules
Lorsque les poules nous fixent, leur vue ne donne pas forcément l’impression de voler plus haut que la réputation de leur intelligence, partiellement surfaite, il faut bien le dire. Mais savons-nous ce qu’elles voient vraiment ?
Leurs grands yeux sont situés sur les côtés de la tête, ce qui élève leur champ de vision à 300 degrés. Ils leur permettent de distinguer le jour de la nuit. Cependant même lorsqu’elles sont aveugles, la glande pinéale située dans leur cerveau prend le relais pour y pourvoir, assurant également la détection des variations saisonnières.
Hélas, elles n’y voient pas la nuit, leur sensibilité à la lumière de faible intensité étant réduite, d’autant plus que leurs yeux comportent une troisième paupière, dite nictitante, qui se referme latéralement et non de haut en bas. Celle-ci leur permet de protéger leurs yeux durant les bains de poussière.
En ce qui concerne la perception des couleurs, lorsque la lumière traverse leur iris pour atteindre les trois cônes situés dans la rétine, ils parviennent à voir la vie en couleurs, tout comme nous. Mais ils sont dotés d’un cône supplémentaire qui leur confère le «super pouvoir» de voir la lumière ultra violette. C’est là où nos amies de basse-cour commencent à se distinguer énormément.
En effet, cet attribut supplémentaire leur permet de discerner les scarabées, graines, baies et fruits comestibles de l’herbe et des déchets qui eux, ne reflètent pas les UV. Fascinant, n’est pas ?
Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Ces cônes à UV leur permettent également, lorsqu’elles sont mères, de reconnaître ceux de leurs poussins qui sont en bonne santé, le plumage de ces derniers reflétant les UV. Dès lors, elles peuvent se concentrer sur ceux qui ont les meilleures chances de survivre et d’atteindre l’âge adulte au détriment des plus faibles.
Les poules sont aussi dotées d’un cône de détection de mouvements, qui leur permet de se montrer extrêmement réactives dès que le moindre insecte leur passe sous le bec dans l’herbe ou qu’un prédateur tente une approche. Le revers de la médaille est que l’exposition à la lumière artificielle d’une ampoule ou d’un néon les pousse souvent à se piquer, comme cela se voit en élevage, car les oscillations qu’elles perçoivent sont semblables à celles d’un stroboscope et exacerbent leur agressivité.
Ces volatiles peuvent également utiliser leurs yeux indépendamment l’un de l’autre, ce qui leur permet d’être multitâches. Cela commence peu avant l’éclosion. Le poussin se retourne dans l’œuf de façon à positionner son œil droit en direction de la coquille, pour qu’il capte la lumière au travers de celle-ci (cf photo ci-dessous). Dans le même temps, son œil gauche reste caché contre son corps. Il en résulte que le gauche se développe pour la vue de loin afin de prévenir le danger et le droit pour la vue de près, pour favoriser la quête de nourriture. De ce fait, à l’approche d’un oiseau en plein vol, les poules tournent toujours leur œil gauche vers le ciel plutôt que le droit.
En résumé, la vue de nos poules est une véritable machine de guerre dernier cri, affûtée à l’extrême de jour, largement au-delà de ce dont la nature nous a dotés, nous, modestes humains.
Sources :
http://www.livescience.com/
http://www.fresh-eggs-daily.com/
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