Comportement : comment empêcher nos perroquets de détruire leurs jouets ?
Mon perroquet n’arrête pas de détruire tous les jouets que je lui achète ! Le dernier qu’il a reçu n’a pas tenu plus d’une journée ! Quel gaspillage ! Que faire pour l’empêcher de se conduire ainsi ?
Combien de maîtres se sont un jour posé cette question ? Le fait est que dans notre esprit d’humains, un jouet valable est un jouet qui dure. Ceux du commerce coûtent cher (entre 15 et 80 euros en général), et les voir disparaître en quelques heures peut à priori motiver une certaine contrariété. Même en admettant de confectionner des jouets soi-même, il faut compter au moins une soixantaine d’euros par oiseau et par mois pour les plus gros destructeurs. Alors que faire ? La « becquetière » , ou muselière pour perroquet n’est pas encore commercialisée à l’heure actuelle. Peut-être pouvons-nous tenter de leur apprendre à « respecter » les objets qui leur sont confiés dans ce cas ?
Soyons clairs, autant tenter d’apprendre l’algèbre à une girafe. Le fait est qu’un perroquet bien dans ses plumes doit détruire avec son bec. C’est ainsi qu’il se les approprie, étudie leur structure, leur degré de dureté et apprend à contrôler son environnement. Certains maîtres diront là encore que leur perroquet n’aime pas jouer, mais là encore, il faut bien admettre que cela révèle surtout une absence d’interactions problématique avec le monde qui l’entoure.
Un perroquet bien dans ses plumes, « heureux » dirons-nous, doit détruire. Il doit semer la pagaille autour de lui, qu’il s’agisse de nourriture ou d’objets, car c’est ainsi que sont tous les psittacidés depuis la nuit des temps. Tout humains que nous soyons, nous ne parviendrons pas totalement à lui apprendre à ménager les objets qui l’entourent, n’en déplaise à notre sens de l’esthétique, de l’ordre ou de l’économie.
Une pièce ou une aire de jeux lui permettant de s’occuper en totale liberté, sans avoir à se soumettre à nos nombreux interdits domestiques est un excellent exutoire dont chaque perroquet devrait pouvoir disposer pour se défouler sans entrave avant de revenir à la réalité bien trop cadrée de nous autres, humains.
Il est alors plus facile de lui inculquer certaines notions d’évitement vis à vis des objets que nous souhaitons coûte que coûte préserver (meubles de famille, tableaux ou autres), notamment en lui procurant une alternative plus satisfaisante de son point de vue (et du nôtre). Mais en ce qui concerne ses perchoirs et jouets, il faut non seulement laisser l’oiseau déchiqueter avec délectation, mais aussi l’y encourager, afin qu’il en retire tous les bienfaits en termes d’occupation, de loisir, de détente, de santé aussi avec l’usure de son bec et de stimulation psychomotrice, la manipulation allant de pair avec une certaine réflexion.
Nous pouvons donc décemment considérer qu’un jouet mis en pièce est un bon achat et qu’i a été apprécié à sa juste valeur. Il faut simplement adapter notre choix à la façon dont notre compagnon ailé emploie son outil (autrement dit son bec), de façon à lui procurer un assortiment de jouets varié, alliant des matière facilement, moyennement difficiles, difficiles et impossibles à détruire. La variété offre elle aussi un certain intérêt ludique. Elle permet en outre de prolonger le temps d’utilisation des jouets et donc le délai qui nous permettra de trouver de nouveaux trésors à leur présenter.
Source : angelk
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