Le Cymric, cousin félin du dahu

Le Cymric serait apparu en Irlande en 1588, venant d’un navire de l’armée espagnole échoué, selon une vieille légende. Une autre légende plus cocasse lui est associée. Il aurait embarqué de justesse sur l’arche de Noé, qui aurait par mégarde refermé la porte du navire sur sa queue, ce qui expliquerait l’absence de cette dernière, au mépris des lois de la génétique.

L’hypothèse la plus probable est que ce chat à poils longs et sans queue vivait à l’état sauvage en Irlande. Il possédait un gène spécifique à l’origine de la fourrure mi-longue des félins sur l’île de Man. C’est dans les années soixante que Blair Wright, éleveur originaire du Canada, a eu l’idée fixer cette caractéristique. Il a donc créé un élevage de Manx à poil long, le Cymric était né. Cette race a été reconnue dès 1970 par l’Association Féline Canadienne, puis en 1989 par le CFA. Cependant, la FIFE n’a pas encore suivi cette voie jusqu’alors. Le Cymric est donc un descendant du Manx.

Il peut vivre entre 9 et 15 ans. Il est de taille moyenne, puisqu’il pèse de 2 à 5 kilos, avec une silhouette assez rebondie et un dos court. Ses pommettes sont saillantes et son front présente relativement peu de relief. Son museau est plus long que large et son menton épais. A l’image du légendaire dahu, ses pattes n’ont pas toutes la même taille, puisque chez lui, celles de derrière sont plus longues que celles de devant.

Il n’a pas de queue ou presque. Quatre types se dégagent suivant que celle-ci est plus ou moins visible : le rumpy, chez qui elle est absente, le rumpy riser, dont la queue ne compte qu’une ou deux vertèbres, le stumpies, à la queue un peu plus longue et légèrement recourbée, et le longies dont l’appendice est juste un peu plus court que la normale. Son poil est mi-long, légèrement plus long sur le bas du corps. Il est d’un entretien facile, puisqu’un brossage hebdomadaire suffit.

Le Cymric est un chat doux et calme, y compris avec les enfants. Il n’aime pas l’eau, bien qu’elle le fascine au point de la regarder couler. Son miaulement se fait rarement entendre. Il est robuste et actif. Il est généralement sociable avec les inconnus, au contraire de la plupart des races de chats. Il faut contrôler son appétit, qu’il a de solide, pour lui éviter tout risque de surpoids, car cette race y est sujette.

Enfin, il est à noter que le gène si particulier qui confère au Cymric son absence de queue peut aussi lui être fatal. Les chatons héritant de deux exemplaires de ce gène meurent avant terme et sont réabsorbés dans l’utérus. Cela touche un quart des chatons. Comme si cela ne suffisait pas, ceux n’ayant qu’un exemplaire du gène de l’absence de queue du Manx peuvent souffrir du « syndrome du Manx », à savoir des défauts dans les vertèbres (manquantes ou soudées).

Le fait d’être anoure (ne pas avoir de queue) peut être lié à des problèmes difficiles à déceler chez les chatons de moins de 6 mois. Il peut y avoir une faiblesse des pattes postérieures entraînant une démarche déformée. Si votre chaton peut se lever et marcher en utilisant ses membres postérieurs indépendamment l’un de l’autre, sans boîterie, tout va bien. Certaines lignées voient se développer des problèmes intestinaux ou des chats incontinents.

Sources :

http://mysmelly.com/content/

http://www.petdental.com/

http://library.thinkquest.org/

http://www.petwave.com/