Santé : le tétanos chez le cheval (causes, symptômes, traitement, prévention)
Le tétanos n’affecte pas uniquement l’Homme. Comme la plupart des animaux, un cheval ou un poney peut en présenter les symptômes.
Cette maladie bactérienne est causée par la bactérie Clostridium tetanii, qui peut être présente dans le sol ou les excréments. Cette dernière infecte l’organisme en se déposant dans les plaies, surtout lorsque ces dernières sont perforantes et sales. Elle est anaérobie, ce qui signifie qu’elle survit sans oxygène, et sa multiplication rapide sur son hôte facilite la progression du mal.
Les symptômes sont les suivants :
- rigidité progressive
- respiration rapide
- augmentation du rythme cardiaque
- oreilles dressées
- queue raide et tendue
- spasmes musculaires, notamment au niveau de l’encolure et du dos (provoquant l’extension de la tête du cou)
- troisième paupière partiellement visible
- expression anxieuse du regard, dûe aux spasmes musculaires de la face
- raideur des membres
- difficultés à se déplacer
- difficultés à se nourrir
- sueur.
Toutes les stimulations extérieures telles que le bruit intense, la lumière vive ou le contact physique peuvent aggraver ces signes. Dans les cas les plus critiques, l’équidé s’effondre puis présente des spasmes avant de convulser puis décéder, du fait d’une insuffisance respiratoire.
Le pied est l’un de ses principaux vecteurs, mais lorsque le cheval absorbe la bactérie en se nourrissant sur le sol ou au contact d’excréments contaminés, l’infection se développe par le biais des intestins, se traduisant alors par des ulcères gastriques ou intestinaux. Virulante, elle peut survivre dans l’environnement durant de longues périodes. Les poulains sont quant à eux exposés dès la naissance, au travers de leur ombilic.
Lorsqu’un équidé se blesse, le nettoyage de la plaie est le premier réflexe à avoir. Pour une coupure, une déchirure ou une éraflure, une solution saline stérile convient parfaitement, en veillant à laisser couler le liquide pour évacuer les bactéries.
La période d’incubation est de 10 à 14 jours. Si un traitement est administré dès les prémices de la maladie, il a une chance de parvenir à détruire les bactéries du tétanos et limiter les effets de l’anatoxine tétanique produite. Cela passe par l’administration de fortes doses d’antibiotiques associées à un sérum antitétanique sont injectées en intraveineuse et en intramusculaire.
Si le malade parvient à s’alimenter, il faut adapter la hauteur à laquelle se trouve sa nourriture pour lui faciliter la tâche. S’il ne parvient pas à se tenir debout, un élingage est parfois nécessaire.
Pourtant, le tétanos peut sans grande difficulté être évité. Il existe un vaccin pour le prévenir, qui s’injecte en deux fois dans un intervalle de quatre à six semaines, puis sous forme de rappel tous les deux ans ensuite. Lorsque cette précaution n’est pas prise, l’animal est fortement exposé. Cela est d’autant plus risqué que le décès ou l’euthanasie des animaux qui le contractent est fréquent lorsque le mal n’est pas pris en charge à temps par un vétérinaire équin.
Les poulains restent des cibles faciles, car ils ne peuvent pas réagir au vaccin avant l’âge de 4 mois. Cependant, ils reçoivent leur première injection peu après la naissance, leur mère leur faisant partager ses anticorps par le biais du colostrum, à condition d’avoir été elle aussi vaccinée. Lorsque la guérison est possible, elle requiert entre 2 et 6 semaines.
Sources :
http://www.ckequinehospital.com/
http://www.horses-and-horse-information.com/
http://www.clydevetgroup.co.uk/
http://www.merckmanuals.com/
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