Le rappel, ou comment apprendre à un perroquet à revenir vers son maître en volant
La vie captive d’un perroquet impose certaines règles de prudence. L’une d’entre elles est de le préparer à revenir vers son maître. on parle alors de « rappel ». Cela peut s’avérer utile en cas de fuite ou d’envol imprévu en extérieur. Il n’est pas donné à tout le monde d’escalader des arbres de plusieurs dizaines de mètres pour le récupérer dans ces cas là, quel que soit l’attachement qui nous lie à lui. Ce n’est pas efficace à 100 % lorsque la peur s’en mêle, mais c’est un savoir précieux. De plus, dans la vie de chaque jour, c’est une activité à part entière, un jeu et un moment privilégié à partager avec l’oiseau.
Pour apprendre le rappel à un psittacidé, il faut qu’il ait déjà assimilé comment monter sur l’humain à la demande. Dès lors, l’enseignement peut commencer. La base de l’éducation est de faire comprendre à l’oiseau ce que l’on attend de lui. On ne peut attendre qu’il adopte tel ou tel comportement si rien n’a été fait pour lui expliquer les règles du jeu. Etant donné que le perroquet sait déjà monter la main de son maître, les fondements son plantés, puisque le rappel n’est rien d’autre en somme que venir sur l’humain en utilisant ses ailes au lieu de ses pattes.
Le perroquet doit être placé un peu plus bas que votre main levée, sur un perchoir familier et stable, pour qu’il soit en terrain connu et puisse se concentrer sur l’exercice demandé. Le bras doit être replié à 90 degrés, la main tendue dans le prolongement de l’avant-bras (comme pour tenir une veste dessus). Il faut également se munir d’une réserve de friandises. Le perroquet est ainsi fait qu’il trouve toujours les activités qui lui sont proposées beaucoup plus distrayantes lorsqu’il y a un petit cadeau à la clé.
Au début, il est invité à monter sur la main placée à quelques centimètres de lui, pour l’obliger à faire une enjambée un plus longue qu’à l’accoutumée. Un mot clé choisi par le maître accompagne la porposition. L’appât lui est également montré de ce côté là, pour lui indiquer qu’il doit se déplacer pour l’avoir. Si cela ne suffit, pas, la friandise est légèrement rapprochée, de sorte qu’il soit obligé de tendre le cou, sans pouvoir l’atteindre pour autant. Au fur et à mesure qu’il se dirige vers elle, on la rapproche de la cible (la main) pour le guider. A chaque fois que le but est atteint, il faut féliciter chaudement l’élève à grand renfort de compliments plus bruyants les uns que les autres. La flatterie accomplit des miracles avec cet être par ailleurs si intelligent. Lors de ses premières tentatives, le psittacidé n’aura qu’à sauter sur la main, mais progressivement, celle-ci s’éloignant, il sera obligé d’employer ses ailes pour y parvenir.
En répétant régulièrement cet exercice, le perroquet prend peu à peu confiance en lui et en vous. Seuls quelques petits problèmes de « réglage » seront visibles, comme la difficulté à atterrir exactement au bon endroit. Mais avec le temps les ailes se musclent et la précision devient quasiment chirurgicale. Il est impératif de faire de ces moments d’apprentissage un jeu et un moyen de renforcer la complicité qui le maître à son animal. Les sessions ne doivent donc pas durer plus d’une vingtaine de minute. Enfin, il faut toujours prévoir de terminer pas quelque chose que l’oiseau sait faire, pour s’interrompre sur une note positive. S’il n’est pas disposé à faire ce que l’on attend de lui aujourd’hui, demain est un autre jour.
Source : angelk
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