Le Boaedon capensis (Lamprophis fuliginosus), serpent brun, serpent des maisons du Cap ou serpent africain des maisons
Le serpent africain des maisons, serpent brun ou serpent des maisons du Cap Boaedon capensis (anciennement nommé Lamprophis fuliginosus) est originaire du continent africain. On le rencontre au Sud du Sahara et de l’Éthiopie, à l’Est du Soudan, au nord de la Mauritanie et du Maroc et à l’ouest du Sénégal. C’est l’un des reptiles les plus connus dans ce pays.
De chaque côté de sa tête une ligne blanche est visible (cf photo ci-dessous à droite). Le dimorphisme réside dans la différence de taille qui existe entre les deux sexes, le mâle mesurant 70 cm et la femelle jusqu’à 120 cm. De plus, la queue de cette dernière forme une pointe effilée, tandis que celle de son partenaire ressemble à la lame d’un couteau épais. Son corps est longiligne et souvent brun, ocre, ou chocolat. Néanmoins, il existe aussi d’autres phases, avec des spécimens vert foncé, vert olive, orange, rouge brique albinos ou noirs. Son aspect luisant peut être uni, tacheté, ou encore rayé. Son ventre est blanc nacré. C’est l’une des quatorze sous-espèces qui composent le genre Lamprophis.
Dans la nature, il se nourrit de rongeurs durant la nuit. En captivité, sa maintenance ne pose aucun problème majeur. Un terrarium d’1 X 0,50 X 0,50 m fermé hermétiquement convient à une femelle, tandis que pour un mâle, 70 cm de long suffisent. A défaut, il pourrait partir se promener, comme le feraient la plupart des serpents à sa place. Le milieu aride d’où il provient ne le dispense en rien de disposer en permanence d’un récipient d’eau propre. Le niveau d’hygrométrie doit être plus important avant la mue, pour l’aider à faire peau neuve.
En ce qui concerne le substrat, vous avez le choix entre copeaux (de pin ou de peuplier), papier absorbant ou papier journal. Ce reptile étant un gros mangeur, il produit beaucoup de déchets. L’impératif est donc de choisir la garniture de fond de bac la plus pratique pour vous. En revanche, il faut le nourrir hors de cette enceinte, pour ne pas le rendre agressif, mais aussi pour le placer sur du papier et ainsi éviter qu’une écharde ne vienne se loger dans sa bouche et causer une infection. Il ne faut pas le maintenir en groupe en dehors de la reproduction, sous peine de le voir dévorer ses congénères, y compris ceux de son espèce.
Il n’aime pas être saisi derrière la tête, même s’il est élevé en captivité. D’autre part, ses réflexes alimentaires sont très marqués, ce qui implique de ne pas laisser traîner vos mains devant lui à l’heure du repas. Car dès qu’il sent de la nourriture à proximité, cela tourne à l’obsession. Ses morsures ne sont pas venimeuses mais peuvent tout de même percer la peau. Son excitation lors des repas est telle qu’il confond aisément un congénère avec sa proie. C’est une raison supplémentaire de le laisser vivre en solitaire.
Il donne l’impression de pouvoir manger à peu près n’importe quoi. Souris, rats, gerbilles, octodons, lézards épineux, moineaux ne lui font pas peur. Les aliments présentés morts à température ambiante sont moins risqué pour lui. Un repas tous les 7 à 10 jours lui convient parfaitement. Le surpoids est morbide, car ce reptile ne supporte pas que l’on modifie son alimentation une fois les habitudes prises. Une ou deux proies un peu plus grandes que le diamètre de son corps suffisent pour un adulte. Pour les juvéniles, comptez une ou deux souris ou petits rats toutes les deux semaines. Les femelles gravides peuvent en consommer le double.
25 % du terrarium doivent être chauffés entre 29 et 32 °C, le côté opposé ne devant pas dépasser 22 à 25 °C. La nuit, 21 à 25 °C suffisent. Durant la période d’hibernation, ces températures doivent aller de 15 °C à 7 °C pendant un mois et demi à quatre mois. Des abris naturels doivent être aménagés aux deux extrémités, à l’aide de pierres, branches ou racines. Durant la mue, le niveau d’hygrométrie, habituellement stabilisé entre 40 et 60 %, doit être plus élevé que de coutume et un petit récipient de sphaigne humide mis en place afin de lui permettre de faire plus facilement peau neuve.
La femelle doit peser au moins 250 g et mesurer 75 cm pour être accouplée. Le mâle doit être âgé de dix-huit mois ou plus. Ce Colubridé pond environ deux mois après l’accouplement. Un mois après le début de la gestation, la femelle cesse généralement de s’alimenter. Les oeufs éclosent au bout de 75 jours, en général de nuit. Une boîte contenant de la perlite humide lui offrira le nid idéal. Les oeufs sont fixés les uns aux autres, et tenter de les séparer ne peut que les endommager. Les oeufs infertiles ne seront donc pas retirés non plus. Les petits serpents sont nourris avec des bébés souris congelés (rosés), dès leur première semaine.
En dehors des accouplements souhaités, ce serpent doit être maintenu seul. Cela évite le cannibalisme auquel il se prête volontiers avec ses congénères et l’empêche de s’accoupler, car il est très prolifique. Son menu de compose de rats et souris n’excédant pas la largeur de sa tête.
Il est fréquemment rencontré en captivité, en raison de ses exigences modestes, de sa tolérance d’un large éventail de températures et de sa petite taille. Il est relativement facile à apprivoiser et manipuler, y compris par les enfants. Il est donc parfaitement approprié pour débuter, même si sa coloration n’en fait pas le plus prisé de ses semblables.
Les sujets nés en élevage se montrent faciles à nourrir et maintenir, sans compter que la reproduction est globalement possible toute l’année. Sa détention ne nécessite aucune autorisation particulière.
Sources :
http://www.petco.com/
http://www.kingsnake.com/
http://www.reptilepets.co.za/
http://www.freereptilecaresheets.com/
Laisser un commentaire