Santé : déroulement en images de l’anesthésie durant l’opération d’un perroquet
L’anesthésie permet d’intervenir sur l’animal dans un cadre plus sécuritaire, sans stress ni douleur, tout en administrant la plus petite dose possible, pour pouvoir le réanimer le plus vite possible en cas de complications et limiter les effets secondaires.
Il y a quelques années, lors des actes chirurgicaux, les oiseaux étaient anesthésiés avec de l’halothane, employé à l’origine pour les humains. Mais lorsque l’isoflurane est apparu, la chirurgie aviaire en a été révolutionnée.
Ce gaz, utilisé de nos jours, présente largement moins de risques pour les oiseaux. En effet, l’halothane avait davantage de chances de provoquer la mort sous anesthésie, car des problèmes cardiaques, respiratoires ou hépatiques survenaient fréquemment, d’autant plus qu’un surdosage accidentel était possible. L’isoflurane est en revanche livré dans un liquide et versé dans une machine spécifique pourvue d’un cadran permettant de visualiser la dose inoculée.
C’est donc logiquement qu’à l’heure actuelle, l’isoflurane est le produit le plus employé par les vétérinaires. Il agit moins sur le rythme cardiaque et présente moins de toxicité pour le foie que celui précité. Un nouveau gaz anesthésique est cependant de plus en plus utilisé, le sévoflurane, car il permet semble-t-il au perroquet de se remettre plus rapidement encore suite à une opération de longue durée.
Chez les grands sujets apprivoisés, la lidocaïne est parfois utilisée pour une anesthésie locale, mais elle doit être dosée avec précision et le stress causé par la contention rend parfois l’intervention délicate.
En dehors des interventions d’urgence, un examen vétérinaire précède l’anesthésie. Il comprend la pesée précise du psittacidé, un contrôle de l’état de santé général et éventuellement une prise de sang. Le praticien juge parfois nécessaire de réaliser des radios, une échographie ou un examen préalable des selles.
Lorsque le vétérinaire doit pratiquer une incision cutanée, il utilise un champ opératoire stérile pour protéger la partie du corps visée (tissu vert ou bleu), qui est également soigneusement désinfectée, au même titre que les instruments chirurgicaux.
Durant l’anesthésie, le perroquet reçoit de l’oxygène grâce à un tube dit « andotrachéal », placé dans la trachée ou les sacs aériens. Lors des interventions de courte durée, un masque est parfois employé. Chez les oiseaux de petite taille, l’intubation est parfois impossible étant, mais il a été observé que le battement des ailes pouvait aider à créer un afflux de sang vers le cœur. Cela permet parfois même d’en ramener certains à la vie en cas d’arrêt cardiaque.
Après l’anesthésie, le perroquet doit rester au chaud et au calme pour se remettre d’aplomb. Peu après le réveil il est capable de se tenir à peu près debout. Etonnamment, il regarde l’incision mais n’y touche pas la plupart du temps, d’après les observations faites. Le retour à la maison s’accompagne généralement de la prescription d’anti-infectieux et le cas échéant d’anti-douleurs pendant environ six jours.
Remerciements : merci énormément à Lami et son bel oiseau bleu Ari d’avoir accepté de partager avec nous les photos illustrant cet article. Merci également à Maud d’avoir suggéré l’idée de cet article.
Sources :
http://www.exoticpetvet.net/
http://www.parrots.org/
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