Le Ara rouge, ou Ara macao, un perroquet « rock & roll »
Le Ara rouge est l’une des plus belles espèces du genre. Il vit du Mexique jusqu’à la Bolivie. Il vivait déjà auprès de l’homme du temps de Incas.
Son plumage est majoritairement rouge, tout comme sa tête. Ses ailes portent aussi du jaune et du bleu, qui ajoutent encore à l’éclat de ses couleurs qui se déclinent vers le turquoise et le rouge-orangé. Sa mandibule inférieure est noire, la supérieure blanche avec la pointe noire. Les cires sont blanches, de même que la peau nue de sa face. Sa taille est légèrement inférieure à celle du Ara chloroptère. Il mesure 85 cm et pèse de 1060 à 1123 g. Les jeunes portent un plumage semblable à celui des adultes mais sont plus petits, avec des yeux gris. Le sexage se fait par test ADN, car il n’y a pas de dimorphisme sexuel (différence visible entre les sexes). Il est parfois confondu avec le Ara Chloroptère. La différence est que ce dernier, lui, est marqué de vert sur les ailes au lieu du jaune visible chez le Ara rouge.
Dans la nature, il vit en colonie. Une femelle pond généralement deux à trois œufs. 28 jours plus tard, les petits naissent. Ils seront nourris au nid par leurs parents pendant près de trois mois, avant de le quitter.
Ce psittacidé se nourrit d’un mélange de graines pour Ara, mais aussi de noix, fruits, légumes et fleurs. En dépit de ce que laisserait présumer la taille impressionnante de son bec, le nectar fait aussi partie de son alimentation. Les extrudés peuvent aussi avantageusement remplacer les graines ou composer partiellement la portion journalière. Certains aliments humains, comme les pâtes, lui conviennent également en complément.
Un jeune EAM (élevé à la main) peut être socialisé et apprendre rapidement quelques mots, sans toutefois avoir le vocabulaire d’un gris du Gabon. C’est un animal très attaché à son maître. Il est très intelligent, vif, curieux et doté d’une forte personnalité. Cet oiseau comprend très vite ce qui lui est expliqué, ce qui signifie aussi qu’il se lasse vite pour passer à autre chose et requiert un budget conséquent pour se distraire (comptez de l’ordre d’une centaine d’euros par mois si vous achetez tous ses jouets). Il a donc besoin de beaucoup de temps, de soins et d’attention en captivité. Sa voix est plus puissante que celle de la plupart de ses congénères, ce qui implique d’être tolérant et de pouvoir supporter un niveau sonore élevé. Oubliez donc aussi ce charmant volatile si vous avez des voisins à proximité. Il lui faut également 4 ou 5 heures au moins de liberté quotidiennes. Plus il se dépense, plus il est calme et bien disposé. Il se comporte bien auprès d’autres espèces, même plus petites, pourvu qu’il ait une cage pour lui seul et assez d’espace à sa disposition. Toutefois, il peut se montrer envahissant, ce que les autres font étant toujours plus passionnant.
Avec une éducation appropriée, il peut se montrer le meilleur des compagnons. Il est particulièrement actif et nécessite de l’espace pour se dépenser, outre une volière spacieuse. Il n’est pas rare de le voir passer des heures à « démantibuler » un objet anodin qui aura retenu son attention. C’est pour lui un moyen de découvrir le monde qui l’entoure. En effet, comme tout les perroquets, jouer équivaut pour lui essentiellement à détruire les objets qui lui sont confiés ou qu’il parvient à subtiliser. Son humeur peut varier, comme celle de la plupart des perroquets et son éducation nécessite de faire preuve de fermeté, toujours avec douceur. Certains jours peuvent être un petit peu plus « rock & roll » que d’autres, surtout lorsque votre compagnon à plumes décide que ce qui lui est proposé est moins intéressant que ce qu’il a prévu. Il faut alors garder tout votre calme et trouver la faille dans la cuirasse plutôt que de laisser naître et grandir un conflit dont vous ne sortirez pas vainqueur. L’interaction avec les humains qui l’entourent doit être quotidienne, tout comme les exercices de rappel ou autres, pour faciliter les rapports et renforcer la relation de complicité, car il ne s’agit pas d’un animal domestique mais d’un oiseau sauvage apprivoisé.
C’est une espèce de Ara un peu plus rare en élevage que la plupart de ceux rencontrés en captivité. Son caractère affirmé l’explique en partie, car ce n’est pas un oiseau qui convient à tout le monde. Il se montre par ailleurs plus indépendant que le Ara ararauna. Le Ara macao est menacé dans la nature. Seuls les sujets nés en captivité sont autorisés à la vente. Une autorisation préfectorale de détention est nécessaire pour l’accueillir chez soi.
Sources :
http://www.parrots.org/
http://animal-world.com/
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