Education et comportement : comment présenter un congénère à nos chinchillas ?
Lorsqu’un nouveau chinchilla arrive, il ne faut pas négliger les modalités de présentation avec celui que nous possédons déjà. Des précautions s’imposent pour que leur relation débute sur de bonnes bases.
Tout d’abord, un nouveau venu est souvent synonyme de transmission de germes ou parasites. Qu’il provienne d’un élevage sérieux, d’une reproduction opérée chez un particulier ou d’un achat en animalerie, un accident sanitaire est toujours possible, et il n’est pas question qu’une trop grande hâte de voir nos deux compagnons réunis vienne remettre en cause leur état de santé. C’est pourquoi il faut toujours commencer par imposer au nouvel arrivant une quarantaine, c’est à dire une période d’isolement d’une durée de 30 jours au moins. Durant cet intervalle, il va occuper une cage séparée, dans une autre pièce, sans qu’aucun des accessoires des deux cages ne soit commun. De notre côté, nous devons prendre la précaution de nous laver les mains avant et après chaque intervention dans les deux « camps ». Une fois cette période écoulée sans signe d’alerte, il est temps de passer au cœur du sujet, les présentations.
A ce moment là, il est temps de placer les deux cages côte à côte sans qu’elles ne se touchent. Ainsi chaque « chichi » va pouvoir s’accoutumer à l’odeur de l’autre, à sa présence, à ses mouvements et aux bruits qu’il produit. Il vont rester ainsi aussi longtemps qu’il le faudra pour que tous deux se montrent calmes et que notre chinchilla initial recouvre son comportement habituel, sans manifestation d’agressivité de part et d’autre. Si l’un des deux mord les barreaux par exemple, mieux vaut attendre encore un peu.
Les premiers signes de rapprochement vont se manifester lorsqu’au fil des jours, nos deux compères vont dormir de plus en plus près l’un de l’autre dans leur cage respective, jusqu’à donner l’impression de vouloir dormir l’un contre l’autre. La phase suivante peut alors commencer, la récréation.
La salle de bains est souvent l’endroit idéal pour une première rencontre, car c’est une pièce de petite taille, faiblement meublée, donc facile à surveiller et généralement exempte de fil électrique au sol à ronger, sans compter qu’elle peut facilement être isolée du reste de la maison. Quelques jouets neufs à ronger et boîtes en carton vides plantent le décor afin qu’aucun objet ne porte l’odeur de l’un des rongeurs. La mise à disposition d’un bain de sable est aussi une bonne idée.
La première fois, il faut avouer que le premier contact a souvent tout d’un « speed dating » , quelques légères courses permettant d’établir un rapport de hiérarchie. En revanche, une course poursuite rythmée par des tentatives de tirer les poils de l’autre ou le mordre imposent une séparation immédiate et une semaine supplémentaire d’observation mutuelle, dans des cages proches.
Il faut ensuite tenter de les réunir à nouveau pour un nouvel essai, en déposant le plus dominant des deux dans la cage de l’autre ou, si cela est possible, placer les deux animaux dans une troisième cage, neutre, mais en ajoutant des objets provenant de celle de chaque comparse. Il ne s’agit pas de les laisser dormir ensemble mais de leur permettre de partager une heure ou deux pour apprendre à se connaître, sans conflit.
Si tout se passe bien après sept à dix jours de récréations communes dans ce troisième lieu, l’entente sera établie. Néanmoins, s’ils n’arrivent toujours pas à cohabiter, nous devons commencer à envisager l’idée que cela puisse perdurer, ce qui se produit régulièrement en captivité. Dans ce cas, chacun vivra dans sa propre cage toute sa vie durant, profitant seul de moments de distraction hors de celle-ci. Adopter un second chinchilla c’est aussi prendre ce risque.
Source : http://mistywaterwoman.webs.com/
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