Les rapports sociaux entre les perroquets : l’amour au service de l’intelligence
Dans la nature, la vie sociale des psittaciformes est d’une grande richesse et d’une grande complexité. Elle s’articule autour de différents vecteurs : les rapports entre parents et oisillons, entre partenaires sexuels et entre amis. Cela inclue des formes multiples de comportements et moyens de communication. En observant les liens qui les unissent à l’état sauvage, on peut déduire le fonctionnement de ceux qu’ils développent en captivité.
Des liens génétiques avérés pourraient expliquer les liens qui se tissent parfois entre des espèces différentes de psittacidés. Les espèces de perroquets néotropicales semblent en effet avoir un ancêtre commun avec celles d’Australie. Cela remonterait à 59 millions d’années, avant que l’Australie ne se sépare de l’Antarctique et du continent sud américain. Les ancêtres des perruches, Aras et Conures seraient quant à eux originaires d’Antarctique et d’Amérique du Sud et se seraient éparpillés lorsque les températures environnantes se sont adoucies et que l’Antarctique est entrée dans sa période glaciaire. L’arrivée des premiers aras en Amérique du Sud coïnciderait donc avec l’erruption des premiers pics des Andes, il y a 28 millions d’années avant notre ère.
Ces liens sociaux reflètent également un besoin vital que les scientifiques ont cherché à expliquer. Leurs recherches nous permettent aujourd’hui d’affirmer que cela est en rapport avec la taille de leur cerveau, tout comme chez les primates. En fait, ils ont été encore plus loin, démontrant que les espèces formant un couple uni pour la vie sont celles dont le cerveau est le plus gros, proportionnellement à la taille de leur corps. Or, chez les oiseaux, seuls les psittacidés et les corvidés ont cette faculté et les avantages cérébraux qui en découlent.
A première vue, la vie en couple et les comportements qui en découlent semblent semblent assez futiles pour les observateurs amateurs que nous sommes. Pourtant, il apparaît que c’est là la base, car il faut faire preuve de beaucoup d’intelligence pour parvenir à survivre à deux dans la nature. Voici une nouvelle leçon que nous donnent nos oiseaux. A l’approche de la Saint Valentin, vous verrez peut-être désormais votre partenaire comme un moyen de faire progresser votre intelligence, qui sait. L’amour rendrait-il intelligent ?
Sources :
http://sysbio.oxfordjournals.org/
http://www.scielo.br/pdf/
http://rstb.royalsocietypublishing.org/
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