Comment peut-on juger de l’intelligence de nos chiens ?

Une nouvelle année scolaire étant écoulée, il est temps de nous demander quels sont les meilleurs élèves canins, autrement dit les chiens les plus intelligents. Mais ce qui permet de discerner la différence d’un sujet à l’autre ne réside pas dans leur capacité à nous manipuler pour obtenir tout ce qu’ils veulent.

Que désigne le terme  » intelligent  » dans le monde canin ? Est-ce un animal qui gagne sa gamelle en redoublant d’efforts durant la journée, ou celui qui attend patiemment son maître et se laisse guider jusqu’à son repas. Il est très difficile de répondre à cette question, car il existe diverses formes d’intelligence, ce qui signifie que chacun est intelligent d’une certaine manière. Globalement, ceux considérés comme étant les plus intelligents sont ceux qui assimilent facilement les ordres, qui comprennent vite ce que l’on attend d’eux pour le mettre en pratique. Le principal critère est donc la capacité d’obéissance et d’apprentissage des commandes données par le maître.

A ce titre, le Border Collie se situe au sommet du classement (cf photo en haut à gauche). Il est considéré comme l’une des races les plus intelligentes au monde, y compris du point de vue scientifique. Mais d’autres le suivent de près :

• l’Australian Kelpie
• le Caniche
• le Beauceron
• le berger Allemand
• le Golden Retriever
• le Doberman
• le Sheltie, ou berger des Shetlands
• le Papillon
• le berger Malinois
• le Labrador.

En revanche, les derniers de la classe en termes d’écoute et d’obéissance sont pour ne citer qu’eux :

• le Lévrier afgan
• le Basenji
• le Bouledogue
• le Chow-chow
• le Barzoï
• le Saint Hubert, ou Bloodhound
• le Pékinois.

Ces derniers ne sont pas bêtes pour autant. Ils sont juste plus têtus, moins enclins à écouter leur maître et suivre ses ordres, ce qui semble justifier à nos yeux leur mauvaise place par rapport aux autres. Cela ne les empêche pas de pouvoir parfaitement retrouver leur chemin ou suivre une piste par exemple. La différence entre les chiens dits intelligents et eux réside dans leur bagage génétique. C’est ce qui a motivé l’élevage d’une race et les atouts que l’Homme a cherché à développer au travers des sélections qui a fait des chiens ce qu’ils sont aujourd’hui.

Les races les plus faciles à éduquer sont celles élevées à l’origine pour récupérer des fonds, car il était impératif que l’animal suive les indices donnés par l’Homme. C’était aussi le cas de celles destinées à suivre les ordres du berger pour surveiller les troupeaux, ou de celles utilisées pour retrouver le gibier tué par le maître. Mais les bichons peuvent tout autant prétendre au statut de chiens intelligents, puisqu’ils ont été choisis comme compagnons depuis de nombreuses générations.

S’il est aisé d’expliquer pourquoi certaines races montrent de plus grandes facultés intellectuelles pour apprendre ou suivre les ordres, démontrer pourquoi d’autres résistent davantage l’est moins. En effet il est des chiens pour lesquels ne pas obéir ou se montrer plus indépendant fait partie du rôle que l’Homme leur a confié. Les bassets Hounds et les Terriers ont par exemple été formés à suivre seuls une piste, pour être plus performants. De même, les races les plus proches génétiquement de leur ancêtre le loup, sont plus sauvages et farouches, et donc moins obéissantes. Les loups ne sont pourtant considérés comme ayant un faible degré d’intelligence, en dépit de la difficulté de leur domestication.

D’ailleurs, nous pouvons nous demander s’il est en définitive plus intelligent de savoir exécuter des consignes ou d’adopter les règles que l’on choisit. Car l’intelligence ne se suffit pas à elle même. Elle a besoin de stimulations constantes pour rester en éveil. C’est comme cela que des animaux considérés comme les « premiers de la classe » se retrouvent à causer de gros dégâts dans une habitation, qu’il s’agisse des meubles ou des placards de nourriture. Parce-que peu importe le stade de leur évolution, aucun n’a dépassé celui de la destruction en cas d’ennui. C’est un moyen comme un autre de faire quelque chose de « constructif » pour s’occuper.

Sources :

http://dogtrainingblogger.com/

http://www.petside.com/