La grenouille tomate, ou Dyscophus guineti un « fruit » de terrarium à admirer sans modération
La grenouille tomate, ou Dyscophus guineti, est originaire de Madagascar. Elle doit son nom à la forme ronde et compacte de son corps généralement rouge-orangé.
Cette espèce nocturne terrestre vit dans les forêts tropicales humides, à proximité d’eaux stagnantes telles que les étangs et flaques.
Elle mesure 9 à 10 cm et peut vivre environ 10 ans. Elle représente donc un gros engagement. Ses pattes courtes sont dépourvues de palmes. Son corps épais et large se gonfle à l’approche d’un intrus et la couleur de sa peau peut aller du rouge rouille à l’orange ou au jaune, avec deux larges bandes noires sur les côtés du dos. Le dessous de son corps, plus clair, est blanc à crème. La femelle mesure environ 10 cm et présente une coloration plus intense que le mâle. Ce dernier n’excède pas 6 cm. Chez les juvéniles, les couleurs sont souvent plus claires, parfois même avec un fond jaune.
Un terrarium de 50 à 60 litre convient pour un couple. Il doit être maintenu entre 20 et 28 °C, avec un taux d’hygrométrie important (80 à 90 %). Il doit être aménagé avec une couche de 5 cm environ de substrat humide et compter racines, pots en argile, coques de noix de coco ou morceaux d’écorce pour lui permettre de s’abriter. Mousse de sphaigne et fibres de noix de coco en surface et sable de rivière au-dessous constituent un bon choix afin de lui permettre de creuser. Le terreau peut convenir s’il ne contient pas de pesticides. 1/4 de l’espace doit être réservé à un récipient d’eau de 5 cm de profondeur. Une brumisation deux fois par jour contribue à maintenir le niveau d’humidité adéquat. Cette espèce vivant la nuit, elle ne requiert pas d’éclairage à UV. Si des plantes vivantes sont mises en place en revanche, un éclairage reproduisant la lumière du jour doit être installé. La cuve doit bénéficier d’une bonne ventilation afin d’éviter l’apparition de troubles respiratoires en ce milieu chaud et humide.
En situation de stress, cet amphibien sécrète une substance gluante très difficile à éliminer. Celle-ci contient une toxine légèrement irritante mais sans réel danger pour l’Homme. Ce système de défense lui permet d’échapper à ses prédateurs éventuels. Il faut donc se laver les mains après l’avoir touchée ou être intervenu dans son terrarium.
A la nuit tombée, elle se plonge dans l’eau ou s’installe sur la mousse humide, à l’affût des insectes et petits mammifères dont elle se nourrit. En captivité, elle consomme des crickets (saupoudrés de calcium et vitamine D3 une fois par semaine au moins) ainsi que des vers de farine, des lombrics et des souriceaux (pinkies). Elle ne chasse pas mais reste embusquée jusqu’à ce qu’une proie passe devant elle. Une adulte mange trois fois par semaine à raison de 4 à 5 crickets et 5 à 6 vers de farine.
La voici à l’heure du repas :
A l’état sauvage, la reproduction se produit durant la saison des pluies. L’accouplement a lieu dans l’eau et la femelle pond entre 1000 et 1500 oeufs. L’incubation dure 36 à 48 heures. Les jeunes têtards grandissent alors rapidement, devenant de petites grenouilles au dos brun jaunâtre au bout de 45 jours.
La grenouille tomate est une espèce robuste qui convient tout à fait à une personne inexpérimentée, ses besoins étant modestes. Elle est plus ou moins disponible toute l’année en captivité. A la différence de Dyscophus antongili, classée en Appendice I par la CITES et dont le commerce est interdit, elle n’est pas menacée dans son habitat naturel et sa détention ne nécessite aucune autorisation.
Sources :
https://www.neherp.com/
http://www.pet-frog.com/
http://www.frogdaze.com/
http://allaboutfrogs.org/
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