Comment les animaux s’adaptent-ils à la vie à nos côtés ?

De nombreux animaux partagent notre vie. Comment se sont-ils adaptés ? Quelles sont les particularités ou les apprentissages qui le leur permettent ? Telles sont les questions auxquelles nous allons tâcher de répondre.

Les loups sont dressés pour le cinéma par le biais de l’attente d’une récompense, seule motivation pour eux, à la différence des chiens. Le dresseur les accoutume à rejoindre une marque au sol (dans le reportage il s’agit d’une pierre), et attendre la récompense. Les scènes d’attaque sont répétées de même. Le loup obéit à l’ordre du dresseur pour lui bondir dessus, afin de prendre la récompense que celui-ci tien dans la main.

Dans Boule et Bill, le cocker anglais qui exécute la plupart des scènes a été dressé adulte. Il a été adopté à la SPA, ce qui démontre qu’un chien peut apprendre à tout âge, même en ayant eu une histoire passée méconnue. La tristesse n’est pas feinte en revanche. Cette expression est obtenue en donnant l’ordre sans raison apparente au chien d’aller se coucher, une punition à ses yeux, bien qu’injustifiée.

Chiens et chats sont quant à eux différents, mais sont capables de cohabiter sans difficulté dans une maison. La combinaison ne peut fonctionner que si l’un des deux est plus jeune, le plus âgé ayant tendance à le materner. Avec deux sujets adultes, les rapport ne peut être obtenu. Le chien va par instinct poursuivre le chat, une petite proie furtive. Il faut laisser le chat s’exprimer face au chien pour lui apprendre à se faire respecter, mais aussi freiner le chien lorsqu’il tente de pourchasser le félin.

Le chien loup de Saarlos et le Bengal sont deux races issues de croisements avec des sujets sauvages. Le premier est un croisement de Berger allemand et de loup sauvage, un chien de meute prédateur, qui chasse instinctivement le gibier et se tient volontiers à distance de l’homme. Cela ne l’empêche pas de bien se comporter au sein d’une famille et avec les enfants. Le Bengal est quant à lui un chat issu du croisement entre le chat léopard du Bengale et le chat domestique. Il est solitaire mais les croisements l’ont amené à se montrer plus sociable qu’il ne l’était à l’origine.

Les Nouveaux Animaux de Compagnie représentent actuellement 5 % des compagnons qui entrent dans nos foyers. Cela pose certaines questions :

• sont-ils adaptés à cette vie ?
• quel danger font-ils courir à notre écosystème lorsqu’ils sont relâchés dans la nature ?

Les furets ont été créés par l’homme et apprivoisés pour chasser les souris et les rats à l’origine, soit 1000 ans Av. JC, avant d’être utilisés pour la chasse. Ils ont besoin de se dépenser et se montrent affectueux envers l’homme, ce qui les rend propre à la vie à nos côtés.

Les reptiles sont quant à eux maintenus en terrarium, dans un environnement maintenu chaud artificiellement. Les individus reproduits par les éleveurs se sont adaptés à ce mode de vie au fil des générations. Un sujet sauvage ne saurait faire de même. Un pogona peut vivre une douzaine d’années, ce qui n’est qu’un exemple de la durée de l’engagement que l’adoption de reptiles représente.

Les tortues d’eau de Floride posent un réel problème, car elles sont invasives, aussi leur vente est-elle interdite à présent. L’écureuil de Corée, très difficile à apprivoiser, représente également une menace pour les autres animaux lorsqu’il recouvre accidentellement la liberté, mais aussi pour l’homme, car c’est un porteur sain de la maladie de Lyme. Leur vente n’est pourtant pas encore interdite.

Le Bernard l’hermite est le nouvel animal à la mode. Il n’exige aucun entretien. Il est originaire du Sri Lanka et change de coquille lorsqu’il grandit. Il vit sept ans. Mais relâché dans la nature, il pourrait tout autant présenter un risque dans la nature.

Les animaux ont fait et continuent à faire preuve d’une grande capacité d’adaptation pour vivre auprès de l’Homme. Nous les arrachons à leur milieu naturel pour leur imposer une existence dans un cadre artificiel, et ils s’acclimatent, souvent bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer, les perroquets allant jusqu’à imiter notre langage pour communiquer avec nous. Et nous ? Qu’avons-nous fait pour nous adapter ?

Source : M6