Quelles espèces de poissons peut-on accueillir dans un bassin ?
Le peuplement d’un bassin extérieur n’est pas forcément une gageure en ce qui concerne les espèces disponibles,car très peu d’entre elles sont susceptibles d’y survivre. Le plus délicat est donc de savoir quelles sont celles qui peuvent cohabiter sans heurt. Nous allons donc aborder de front l’ensemble de cette problématique.
Les Voiles de Chine et les Orandas sont des poissons à nage rapide et de très gros mangeurs. Ils sont moins agressifs que les carpes Koï et les poissons rouges. Si vous optez pour des Voiles de Chine, ne mélangez donc pas avec ces deux espèces.
En revanche, carpes Koï et poissons rouges peuvent cohabiter sans problème s’ils sont de taille équivalente au départ, mais la plupart des détenteurs puristes se refusent à les mélanger, le prix des secondes étant beaucoup plus élevé. D’autre part, les carpes peuvent dépasser un mètre de long, aussi faut-il en tenir compte par rapport au volume disponible et à la population piscicole déjà présente. C’est un choix à réserver aux grands bassins.
Avant de choisir quels poissons introduire dans votre bassin, attendez que celui-ci soit rempli et ses équipements mis en route depuis au moins trois semaines, pour ne pas mettre en péril les nouveaux arrivants.
La Carpe argentée, ou grosse tête (Hypohthalmichthys molitrix), est un Cyprinidae qui fait penser à une carpe commune dépourvue de barbillons. Ses petites écailles argentées lui ont valu le surnom « d’amour blanc ». Sa taille peut atteindre 1 mètre de long, ce qui la destine aux grands volumes. Elle apprécie les eaux stagnantes et se nourrit de phytoplanctons et de zooplanctons.
La Carpe herbivore (Ctenopharyngodon idella) est chinoise. Elle est aussi surnommée « amour blanc » et provient d’Asie, plus précisément du fleuve Amour, auquel elle doit son surnom. Elle passe ses journées à « brouter » les végétaux qui se développent (algues filamenteuses, élodées, etc.), participant à éviter leur prolifération. Mais c’est un don et une malédiction, comme dirait un certain Monk. Les forts courants ne lui conviennent pas. En effet, son régime végétarien peut mettre en danger certaines plantes du bassin. Elle peut atteindre 1,30 m de long, ce qui la réserve à de grands volumes (1000 litres minimum par carpe). Elle supporte des écarts de température allant de 4 à 33 °C.
La Carpe Koï est sans aucun doute le plus beau poisson que l’on puisse rencontrer en bassin. Elle peut vivre jusqu’à quarante ans et aussi apprendre à manger dans la main de son propriétaire. Cependant, un volume d’au moins 1000 litres est nécessaire par spécimen, car elle aussi peut atteindre de très grandes tailles.
L’esturgeon (Acipenser sturio) est un être pacifique et l’hôte parfait des bassins sains, dépourvus d’entraves (artificielles ou naturelles) ou d’algues filamenteuses qui pourraient l’emprisonner. Avec de la patience, il est même possible de l’apprivoiser. Il se nourrit sur le fond de vers de vase, mollusques et petits crustacés. Il peut supporter de basses températures mais est très sensible à la qualité de l’eau. D’autre part, sa taille peut atteindre 3 m de long, aussi est-il plus indiquer de le réserver à un volume d’au moins 2000 litres.
Le Gardon (Rutilus rutilus) est une autre option, à condition de le maintenir en groupe d’au moins cinq individus pour qu’il se sente en sécurité. Il se nourrit essentiellement au fond, ce qui ne facilite pas son observation. Lentilles d’eau, mousse, larves et petits crustacés constituent l’essentiel de son régime alimentaire. Il ne mesure que 10 à 25 cm et accepte une eau stagnante ou en mouvement.
L’Ide mélanote (Leuciscus idus), mérite également à être connue (cf photo ci-dessous à droite). Il requiert un bassin d’au moins 20 m2 car c’est un poisson actif. Sa taille peut aller de 35 à 50 cm en captivité. On le voit souvent près de la surface. C’est un prédateur de larves de moustiques. Un groupe d’au moins cinq sujets doit être formé pour qu’il se sente à son aise. Cependant, ses talents de sauteur le réservent à de grands volumes, de l’ordre de 2000 litres.
La Tanche (Tinca tinca) est un très gros poisson qui peut mesurer jusqu’à 60 cm. Ses écailles ont une jolie coloration verte. Elle se nourrit au fond, de vers et céréales notamment.
Le poisson rouge (Carassius auratus) se plaît également en bassin. Il peut atteindre 35 cm à l’âge adulte. Différentes variétés existent en élevage, proposant des couleurs variées allant du blanc au rouge, en passant par le noir, l’orange et le jaune. Les comètes ont de longues nageoires du plus bel effet. Il peut se reproduire dès deux ans, au printemps. Mais il existe d’autres variétés, comme l’Oranda, le Ryukin, le Shubunkin le Pompon, tout aussi appropriées.
Le Voile de Chine est en fait une variété de poisson rouge. Selon son origine, il est plus ou moins résistant dans le cadre de la vie en extérieur. Ceux originaires de Pékin et Shanghai peuvent supporter des variations de température allant de 4 à 35 °C. Les sujets élevés en aquarium peuvent aussi être acclimatés s’ils sont mis dans le bassin entre la fin du mois de mai et de juillet. Ils peuvent ainsi s’habituer progressivement aux variations de température.
Si votre bassin est profond, les poissons peuvent y passer l’hiver sans problème en laissant geler la surface de l’eau ou en la recouvrant de papier bulle.
Dans le cadre d’un bassin fraîchement mis en eau, pensez à nourrir les espèces herbivores régulièrement, les algues, bactéries et planctons n’ayant pas encore pu se développer correctement. Les plus grands poissons sont aussi ceux qui vivent le plus longtemps et se montrent le plus familiers.
Sources :
http://www.aquariumfish.net/
http://www.pond.com/
http://www.buildyourownpond.biz/
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