Comportement : l’instinct de survie des animaux sauvages
Les animaux sauvages ont un comportement sensiblement différent de celui que nous connaissons chez nos animaux familiers. Ils portent en eux une certaine réserve, voire une timidité inculquée par leurs parents pour se méfier des autres créatures et de l’Homme, parce-que leur vie dépend constamment de l’issue de leurs rencontres.
Ils disposent de plusieurs moyens de réagir lorsqu’ils se trouvent confrontés à un danger mortel. Ils peuvent fuir, se battre, simuler un comportement ou se figer.
Il va de soi que la fuite est souvent privilégiée. Cette option est sans doute celle qui représente le moins de risques la plupart du temps, leur permettant de s’écarter rapidement et éviter le combat rapproché. Si dangereux soient-ils potentiellement, il peut sembler paradoxal que cette approche de préservation soit adoptée en priorité, mais la survie est au cœur de leurs préoccupations.
Lorsqu’ils se trouvent dans leur nid, leur terrier ou leur refuge, ils vont au contraire se sentir acculés, pris au piège s’ils sont approchés. Cela est plus vrai encore s’ils des petits à protéger. Pour se défendre ils vont alors opter pour une stratégie plus agressive, le combat. L’intimidation fait souvent rapidement place à l’agression dans ce cas, surtout lorsqu’ils ne peuvent pas sortir assez rapidement.
Ils vont alors griffer, mordre, piquer, donner des coups de sabots ou battre des ailes suivant les armes défensives dont ils disposent, à l’image de nos compagnons domestiques. Certains, comme les serpents, vont plus souvent tenter un affrontement parce-qu’ils sont moins efficaces dans la fuite que leurs cousins pourvus d’ailes ou de pattes. Chez les lézards, le Sauromalus hispidus va gagner une crevasse et gonfler son corps afin d’empêcher son prédateur de l’en extraire.
La feinte vise quant à elle à tromper la créature qui les vise ou convoite leurs petits. C’est ainsi que le pluvier, qui est un oiseau qui niche au sol, va s’envoler de son nid en simulant une blessure à une aile en cas de danger (cf photo ci-dessous à droite). Le prédateur va alors penser avoir à faire à une proie affaiblie et la perspective d’un repas facile étant la plus forte, la préférer à d’hypothétiques oisillons maigrichons.
De même, certains écureuils font diversion avec leur queue afin de saisir le meilleur moment pour attaquer les serpents à sonnette, l’attaque étant pour eux la meilleur défense (cf photos ci-contre à gauche). Dans l’eau, certains poissons sont capables de se camoufler pour se rendre totalement invisibles. C’est le cas des sardines, qui se regroupent par milliers et forment de véritables murs vivants pour tromper leurs prédateurs, assurant la survie du plus grand nombre, tandis que dauphins, baleines et requins viennent profiter de ce repas providentiel (cf photo à la fin de cet article).
Enfin, se figer est la tactique adoptée par ceux qui ne peuvent ni fuir, ni se défendre. Les animaux choisissant cette solution se couchent en général pour s’immobiliser, voire s’immobilisent de profil. C’est le cas du muscardin, petit rongeur de nos forêts, qui se statufie à la moindre menace, la nature ne l’ayant doté d’aucune arme pour se défendre, sa modeste taille comprise. Certains oiseaux et geckos font aussi les morts en cas de menace, s’enfuyant à la première opportunité.
Les animaux sauvages sont fascinants de par les stratégies de survie qu’ils ont développées. Ils doivent en permanence se méfier dans une nature hostile où chacun ne pense qu’à se nourrir et se reproduire pour assurer la pérennité de son espèce. L’originalité et l’effet de surprise font souvent la différence, permettant aux plus petits comme aux plus grands de tirer leur épingle du jeu, dans une loterie où rien n’est jamais joué.
Sources :
http://animalbehaviour.net/
http://www.fearexhibit.org/
http://global.britannica.com/
http://forums.bajanomad.com/
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