Pourquoi les chats ont-ils besoin de taurine ?

L’existence de la taurine a été découverte en 1827, dans le bison, ce qui explique son nom. C’est un acide aminé qui peut être synthétisé à partir d’acides aminés soufrés : la méthionine et la cystéine.

Certains tissus corporels contiennent de la taurine. C’est le cas notamment des muscles y compris le cœur, mais aussi du système nerveux ou encore de la rétine.

Chez le chat, elle joue un rôle important. Elle lui est indispensable pour fabriquer les sels biliaires favorisant la digestion des graisses. Le félin a par conséquent de grands besoins à satisfaire par le biais de son alimentation. Ceci explique pourquoi c’est un carnivore.

La taurine entre aussi en jeu pour maintenir la rétine de l’œil en état de fonctionnement. Cette dernière en contient en effet 100 à 400 fois plus que le sang. En cas de carence, l’animal peut aller jusqu’à devenir aveugle en 2 ans seulement. Les séquelles sont irréversibles, bien qu’un changement d’alimentation puisse en freiner les effets.

De même, dans le cœur, la taurine représente 50% des acides aminés présents. Il y a même un lien entre la carence de celle-ci et certains problèmes cardiaques, tels que la dilatation de la partie gauche du cœur. Dans ce cas, il suffit d’augmenter la concentration de taurine dans l’alimentation pour que tout rentre dans l’ordre.

Cela peut aussi affecter la reproduction du chat (avortement, malformation des petits, etc.), la coagulation sanguine et le système immunitaire. Les aliments pour chien sont moins riches en taurine que ceux pour chat, aussi ne faut-il pas en proposer à votre bête à moustaches. Cet acide aminé n’étant pas stocké par l’organisme, un apport régulier est nécessaire. En général, 400mg par jour suffisent pour un chaton, mais pour un adulte, cela peut aller jusqu’à 500. Gardez néanmoins à l’esprit, si les repas de votre matou sont faits maison, que la concentration en taurine diminue de 70% à la cuisson. Dans tous les cas, un léger excès est préférable à une déficience et pour une fois, les aliments du commerce sont plus adaptés que ceux préparés par vos soins. Le tableau qui suit vous donnera quelques repères dans ce domaine. Des compléments alimentaire existent également dans le commerce, parlez-en à votre vétérinaire.

Sources :
http://www.petngarden.com/
http://www.vetlord.org/
http://www.vetinfo.com/