Comportement : pourquoi donnons-nous de l’affection à notre chien ?
Nous avons tous, à un moment ou un autre, une attitude bienveillante vis à vis de notre chien qui s’apparente à celle qu’aurait un parent pour un jeune enfant. Or, tous les maîtres ne recherchent pas nécessairement ce rapport avec leur compagnon, consciemment ou non. Dans ce cas, comment expliquer la nature de ce rapport à l’animal ?
Quoi que nous en pensions, il semble que cette réaction tienne bel et bien chez l’Homme de l’instinct parental. En effet, la sélection opérée au moyen de l’élevage canin a fait ressortir au fil des générations un aspect physique du chien rappelant certains traits du bébé humain, qu’ils soient physiques ou comportementaux.
L’air pataud qui nous attendrit, les bêtises qui nous font hurler, les grands yeux qui nous attendrissent, la petite taille de certaines espèces et l’entretien du désir de jouer, y compris à l’âge adulte, déclenchent involontairement chez nous l’envie de nous conduire pour ainsi dire comme des parents. A l’image de ces derniers, nous posons des règles de discipline, distribuant des câlins, leur attribuant une importante dimension affective.
Plus la race choisie reste petite à l’âge adulte, plus elle tend à être ainsi infantilisée. Les psychologues vont jusqu’à affirmer que le fait qu’un être vivant conserve ainsi toute sa vie les caractéristiques le liant à la petite enfance revêt une dimension stable, et donc rassurante à nos yeux.
Coïncidence (ou pas) amusante, l’espérance de vie d’un chien va jusqu’à correspondre à la durée globale de la petite enfance chez l’Homme. En tant que » parents » nous avons tout pouvoir sur lui, d’autant plus qu’il ne remet pas nos décisions en cause, sa nature et se montre plutôt docile. Le chien serait donc un enfant qui s’ignore.
Source : » Communiquer avec son chien » , Florence Desachy
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