Comment faut-il envisager le comportement d’un hamster doré (ou syrien) en captivité ?
Le hamster doré, ou hamster syrien, est l’un des rongeurs de compagnie les plus appréciés. S’il fait aujourd’hui partie de notre quotidien, nous avons tendance à occulter ses origines sauvages.
Depuis longtemps déjà, ce petit rongeur aux joues élastiques est élevé et apprivoisé par l’Homme. Mais si son apprivoisement est possible, son comportement n’en reste pas moins lié à l’héritage que lui ont légué ses ancêtres. Grâce à une palette de réactions innées, il est capable de trouver sa nourriture, identifier une source de danger et trouver un partenaire pour se reproduire. Or, dans notre univers domestique, ce sont autant de paramètres susceptibles d’affecter son attitude à notre égard.
Comment expliquer à un animal aussi petit et dont nous ne maîtrisons pas le langage que les codes sur lesquels est basée son existence n’ont pas lieu d’être dans ce monde parallèle ? Cela est difficile, certes, mais pas impossible, grâce à deux atouts qu’il tient aussi de ses ancêtres, les facultés d’apprentissage et d’adaptation.
La plupart des problèmes rencontrés par les détenteurs tiennent essentiellement d’une méconnaissance de la relation entre les mœurs sauvages et captives de cette espèce. Ils résultent d’une inadéquation entre le comportement de l’Homme et celui de l’animal. L’issue la plus fréquente est la morsure. Il faut donc commencer par s’interroger sur le fonctionnement du hamster et ce qui le motive pour réagir, afin de lui assurer le meilleur en termes de bien-être physique et psychologique.
Ainsi, le fait de dormir dans la cabane prévue à cet effet est considéré comme une norme par la plupart des maîtres alors que dans la réalité, le hamster est susceptible de ne pas la trouver à son goût et déménager l’ensemble de sa « literie » dans un auget ou un tunnel, au grand dam de ceux-ci.
Parfois, la territorialité pose problème lorsque leur compagnon refuse la compagnie d’un congénère, ce qui est le reflet de sa nature solitaire. En effet, si le hamster nain ne peut vivre auprès des siens et régler ses conflits pacifiquement, au point de devoir être isolé, le hamster syrien, lui, est non seulement territorial, mais aussi de nature solitaire, ce qui le conduit à défendre son espace vital non seulement contre l’intrusion de congénères, mais aussi celle d’autres créatures, y compris humaines. Cela peut notamment le conduire à se montrer agressif lorsqu’une personne ayant manipulé l’un de ses congénères essaie de le toucher ensuite, l’odeur étant encore présente sur ses mains.
Dans la nature, ce territoire a des frontières qui diffèrent d’un sujet à l’autre. En captivité, elles sont caractérisées par les limites de sa cage et souvent symbolisées par un marquage urinaire. Délimiter cet espace exige beaucoup de travail et d’énergie de la part de l’animal, qui va devoir recommencer son ouvrage à chaque fois que sa cage sera nettoyée, tel un supplice de Tantale. Ce territoire sert principalement quatre objectifs, à savoir empêcher les intrusions, se nourrir, s’accoupler et élever des petits. Le hamster doré peut vivre au sein d’un groupe familial jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de six à huit semaines, avant d’être isolé à son tour. En effet, c’est alors que l’agressivité territoriale commence à se manifester.
La vie de ce petit être à nos côtés n’est donc pas si différente de celle qu’il mènerait à l’état sauvage, en dehors du fait qu’il soit souvent incompris par ceux qui ont choisi de l’accueillir et qui s’emploient activement à perturber son mode de vie.
Sources :
http://hamsterhideout.com/
http://www.hammysworld.com/
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