L’ablation d’une tumeur mammaire chez le rat (déroulement en images de l’intervention)
Les tumeurs mammaires sont l’un des problèmes de santé les plus fréquents chez nos rats domestiques. Si les deux sexes peuvent être concernés, les femelles sont les plus touchées.
Les tumeurs peuvent apparaître à tout âge mais sont le plus souvent observées chez les sujets matures. Elles peuvent être bénignes ou malignes. Les tumeurs bénignes sont en général enveloppées dans une membrane sans être rattachée aux tissus proches. Suivant leur emplacement, elles peuvent être retirées. La plupart du temps, elles engendrent peu de problèmes annexes et ne forment pas de métastases les faisant s’étendre au reste de l’organisme. Elles ne peuvent être mortelles que de façon indirecte. C’est le cas lorsqu’elles grossissent exagérément, empêchant l’animal de se déplacer ou se nourrir correctement ou lorsqu’elles compriment un organe vital. Les tumeurs malignes touchent quant à elles les tissus, jusqu’à nuire au bon fonctionnement des organes, c’est ce que l’on appelle le cancer. Au toucher, les premières sont généralement souples, mobiles et lisses, tandis que les secondes sont granuleuses, plus fermes.
L’ablation des tumeurs se déroule sous anesthésie générale. Ici Rat-goût, femelle de deux ans et demi, est opérée d’une petite tumeur bénigne. Elle est enfermée dans l’embout de la gazeuse pour être endormie. La taille et la vivacité des petits rongeurs ne permet pas de relier leur museau seul à l’appareil.
Une fois la belle parvenue au bois dormant, un embout de taille inférieure peut être utilisé pour continuer à lui administrer le gaz.
Là encore, il faut néanmoins adapter la gazeuse à la taille de la patiente, en ajoutant un morceau de gaze sur le cornet de façon à assurer une pénétration suffisante du gaz anesthésiant dans les voies respiratoires, pour que le sommeil dure le temps de l’intervention.
La tumeur est nettement visible sous la patte avant-gauche de Rat-goût (cf photo ci-dessus à gauche). Le vétérinaire désinfecte ensuite la zone visée avec de la Bétadine. Il rase légèrement le pelage, tout en laissant quelques poils. Cela permet par la suite de limiter la tentation de toucher à la plaie durant la cicatrisation, celle-ci restant moins accessible.
Vient alors le moment de mettre en place le champ opératoire. Le praticien pratique tout d’abord une incision sur la peau à l’aide du scalpel.
Il clampe les contours pour maintenir écarté les côtés de la peau et ainsi mieux voir ce qu’il fait. L’incision peut être élargie pour faciliter l’extraction. Pendant ce temps, la régularité des mouvements réguliers du cœur est surveillée.
La tumeur peut alors être extraite. Son aspect lisse et régulier confirme le diagnostic de tumeur bénigne, il n’y a donc pas de métastase.
Il est temps de recoudre, à l’intérieur, puis à l’extérieur. Le fil utilisé pour réaliser les points est résorbable, ce qui signifie que le retrait manuel des points ne sera pas nécessaire par la suite, un point supplémentaire pour le confort de l’animal.
La surface de la plaie peut dès lors être nettoyée à nouveau. La gazeuse est arrêtée. L’intervention est terminée.
La patiente se réveille en douceur, tout va bien. Il lui reste à présent à cicatriser, ce qui va requérir au moins deux semaines, dans une cage de convalescence, un environnement exempt de copeaux ou résidus. Cela favorise le maintien de la plaie propre et limite le risque d’infection.
Source : angelk
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