Education : comment manipuler nos poules d’agrément ?
Les fermiers ne font pas dans la dentelle lorsqu’il s’agit d’attraper des poules. D’ailleurs, cette expérience rime souvent pour elles avec le concept de poulet rôti. Mais la détention de ces volatiles s’oriente de plus en plus vers l’agrément et les détenteurs ne savent pas toujours comment les manipuler en leur infligeant le moins de stress possible.
En général, les poules n’aiment pas trop être manipulées. Avec du temps et de la patience, il est possible de les rendre familières, notamment par le biais de la distribution de nourriture. Elles vont ainsi progressivement reconnaître la personne qui les nourrit et se laisser approcher, puis toucher par celles-ci.
Les tenir est un art subtil cependant. Il faut trouver le juste équilibre entre une douceur et une fermeté suffisantes pour lui faire comprendre que se débattre ou crier est inutile. Il faut avouer que lorsqu’elles sont saisies par des mains humaines inexpérimentées, elles tendent à pousser des cris dignes d’un film d’horreur.
Il existe plusieurs méthodes. La plus commune consiste à bloquer leur progression en plaçant notre main directrice (celle avec laquelle nous écrivons) au milieu de leur dos. Cela permet de les plaquer au sol avant de les soulever. Il est possible de bloquer les ailes à l’aide du pouce et de l’auriculaire en écartant les doigts, pour faciliter la prise. En ce qui concerne les pattes, il faut saisir l’une des deux entre l’index et le majeur de notre main libre et ceux de l’autre entre le majeur et l’annulaire de la même main, avant de soulever l’oiseau. Il reste alors à le tenir contre nous. Cette pratique permet de déplacer l’animal sans qu’il ne puisse s’échapper ou se blesser, ce qui a pour effet de limiter le stress, si intense soit-il.
Plus les sujets sont accueillis et manipulés quotidiennement jeunes, plus il est facile de les y accoutumer. Il faut cependant faire montre de prudence en présence de jeunes enfants, ces derniers ayant du mal à doser correctement la force avec laquelle ils tiennent les poules, surtout les poussins, particulièrement fragiles.
Les poules sont instinctivement craintives, méfiantes et prudentes, ce qui signifie qu’il faut souvent beaucoup de temps pour parvenir à les mettre en confiance. Chacune a un caractère propre, et tolère ou non certaines choses de notre part. Nous partons avec un certain handicap, puisque nous sommes instinctivement perçus comme des prédateurs potentiels, une perception qui n’est pas sans fondement à fortiori considérant notre régime alimentaire. Certaines détestent être ne serait-ce que touchées, tandis que d’autres choisissent de se percher à proximité de leur famille humaine. Les moins farouches vont jusqu’à se percher sur leur nourrisseur ou se laisser caresser. Cela peut poser certains soucis lorsqu’elles vivent en liberté, car certaines n’hésitent pas alors à venir jusque sur la table durant les repas pour voler la nourriture dans les mains des convives.
En résumé, nous devons nous montrer patients et rester raisonnables dans nos attentes, car aucune n’est pareille à l’autre. En passant du temps auprès d’elles dès leur arrivée, en restant assis à proximité afin de leur permettre de nous observer, l’apprentissage commence déjà. S’il est plus aisé d’imprégner des poussins dès leur naissance, rien n’est impossible avec un adulte.
Sources :
http://www.small-farm-permaculture-and-sustainable-living.com/
http://www.mypetchicken.com/
http://www.tillysnest.com/
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