Santé : le diabète chez les perroquets (causes,symptômes, traitements)
Chez les perroquets comme chez les humains, le diabète est un mal qui peut causer de nombreux dégâts. Tous les dommages qui en résultent sont irréversibles. Cette maladie est causée par le pancréas. Il synthétise deux hormones qui participent à métaboliser le glucose dans le sang, l’insuline et le glucagon.
Chez les mammifères, le diabète sucré est dû à un dérèglement du pancréas qui le conduit à ne plus produire suffisamment d’insuline. En effet, cette dernière intervient dans la régulation du taux de sucre dans le sang. A ce stade, on parle de diabète de type 1. Mais lorsque le corps ne réagit pas comme il le faudrait à l’insuline, il s’agit de diabète de stade 2. L’insuline facilite l’absorption et l’utilisation du glucose par l’organisme tandis que le glucagon participe à maintenir l’équilibre glycémique dans des proportions correctes. Leur action est donc différente.
Mais chez les psittacidés, l’origine du diabète est toute autre. Un trop fort taux de sucre n’indique pas chez eux une carence en insuline, mais un excès de glucagon. La présence excessive de glucagon génère chez ces oiseaux une escalade du taux de glycémie dans le sang. Seuls les rapaces peuvent développer un diabète sucré causé par le manque d’insuline. Chez les perroquets, les analyses permettent souvent de retrouver du sucre dans les urines contenues dans les fientes des sujets atteints. La part liquide est donc plus importante. Dans le même temps, les animaux boivent beaucoup plus que d’ordinaire. Sur le plan physique, ceux atteints par cette maladie ne sont pas pas forcément en surpoids. Ils peuvent tout autant être obèses que maigres. Mais dans les deux cas de figure, ils sont plus sensibles aux infections.
Cependant, la présence excessive de sucre dans le sang n’est pas toujours indicatrice de diabète, car il ne s’agit que d’un symptôme. En effet, l’hyperglycémie peut aussi trouver son origine dans le stress, les corticostéroïdes, certaines affections du foie ou maladies infectieuses. Par conséquent, le diagnostic est souvent assez long à établir. Un contrôle régulier du taux de sucre dans le sang est nécessaire. S’il se situe en permanence au-dessus de 500-600 mg/dl, la probabilité de diabète est importante. Mais le diagnostic est définitif si ce taux se maintient en permanence au-delà de 800 mg/ dl, sachant que les variations peuvent aller de 600 à 2000 mg/ dl. Un examen physique et sanguin ainsi qu’une analyse d’urine le confirment alors. Car on ne peut pas faire analyser le taux de glucagon. Les examens sanguins effectués tout au long de la vie de l’oiseau peuvent contribuer à témoigner de la manifestation du diabète.
Les oiseaux atteints de diabète de type 1 reçoivent généralement de l’insuline par injections, tandis que ceux atteints au stade 2 n’en ont pas toujours besoin. Pour ces derniers, un traitement administré par voie orale est parfois possible. Il semble d’ailleurs que l’on obtienne de meilleurs résultats avec cette dernière méthode, car les injections d’insuline n’agissent que quelques heures sur les oiseaux. En revanche, un régime visant à contrôler l’apport de sucre dans l’alimentation est toujours mis en place. De même, il faut veiller à doser la part d’exercices à laquelle ils seront soumis, pour influer sur la part de sucre dépensée.
Le diabète est une maladie à prendre au sérieux. Un taux de sucre trop bas peut mettre en danger les jours du perroquet et causer convulsions, coma ou mort de l’animal. En ayant à disposition de l’eau sucrée, il est possible d’agir rapidement en cas de problème. A l’opposé, un taux de sucre trop élevé n’entraîne généralement pas directement la mort. Le psittacidé peut trembler, sa peau pâlir et sa température baisser. Il peut aussi être anxieux, avoir des crises d’hypoglycémie pouvant aller jusqu’à la mort. Les soins nécessaires pour prendre soin d’un perroquet diabétique sont constants. La mise en place de son traitement est longue, car il faut souvent passer par différents dosages pour trouver celui qui va convenir à un cas précis. Il n’y a pas de guérison possible, ce qui implique de le surveiller et le traiter toute sa vie durant. Les causes sont encore méconnues. Poids, hérédité et menus non appropriés semblent être les principaux vecteurs.
Sources :
http://www.birdchannel.com/
http://www.exoticpetvet.net/
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