Comportement : pourquoi le furet recule-t-il dans les angles ?
Le furet et l’angle semblent être indissociables. Or, ce lien étrange n’est pas dénué de sens, même si parfois celui-ci nous échappe.
Un furet peut aller dans un coin pour différentes raisons. La plus fréquente est pour faire ses besoins. Il se met alors à reculer au pas de course jusqu’à ce que son arrière-train vienne buter dans un angle, puis urine ou défèque le plus tranquillement du monde. Si à ce moment-là, il ne présente aucun signe visible de crainte, tel que le hérissement des poils et ses crocs apparents, il s’agit d’un indice précieux pour lui apprendre à être propre. En effet, dès les premières manifestations de cet ordre, il suffit de rapidement le déposer dans un bac à litière, sans geste brusque, afin qu’il se soulage dans des WC plus appropriés.
Lorsque ce faisant, il émet des sortes de sifflements, le dos bombé très haut, comme figé, les poils du dos et de la queue légèrement relevés, il indique qu’il a peur. Qu’il soit ou non possible d’identifier ce qui l’effraie alors, mieux vaut ne pas le toucher dans cet état. Des paroles apaisantes sont généralement plus efficaces, mais aussi moins risquées pour la main du maître, car un animal apeuré représente toujours un risque potentiel. S’il est en train de jouer en revanche, cette manifestation est le plus souvent le forme mimée de ce comportement, à la façon d’enfants jouant à la « bagarre ».
Globalement, cette préférence symptomatique des coins est en réalité très révélatrice au regard de ses origines sauvages. En effet, un putois restant trop longtemps à découvert constituerait une cible de choix pour le premier rapace venu. En se plaçant là où deux parois se rencontrent, il limite les angles d’attaque de ses prédateurs, notamment lorsque faisant ses besoins, il est vulnérable. Sa bouche ouverte lui permet quant à elle d’être prêt à répliquer en cas d’agression.
L’instinct du furet refait surface pour garantir, de même, ses chances de survie, y compris à nos côtés. Il est inutile de chercher à le convaincre de l’inutilité de son stratagème, puisque ses ancêtres procèdent ainsi depuis des générations. Ce petit travers au demeurant charmant offre tout de même un avantage certain pour le maître, à savoir ne pas pouvoir poser les pieds au mauvais endroit en cas « d’oubli ».
Source : angelk
Laisser un commentaire