Alimentation, santé : comment pigeons, colombes et tourterelles boivent-ils ?
L’eau est une source de vie pour les oiseaux. Elle leur permet de s’hydrater, absorber des minéraux, faire fonctionner leurs organes, mais aussi se laver.
Ils ne possèdent pas de glandes sudoripares, ce qui minimise leurs besoins en eau. Cependant, ils éliminent cette dernière au travers de la respiration et de la production de fientes. Cela pousse la plupart des petits oiseaux à boire deux fois par jour au moins, pour compenser cette perte de fluide.
Mais tous les oiseaux ne boivent pas de la même façon. En général, ils plongent leur bec dans l’eau puis renversent leur tête en arrière pour l’avaler, mais chez les pigeons, colombes et tourterelles, cela se déroule différemment.
En effet, ces derniers immergent entièrement leur bec pour s’abreuver. Mieux encore, ils sont capables d’avaler de l’eau en continu, comme nous le ferions en buvant un verre d’une traite. Cependant, cette double particularité implique d’être prise en compte dans les soins quotidiens qui leur sont apportés. Pour se désaltérer correctement, ils nécessitent un abreuvoir de 2,5 à 3 cm de profondeur au moins. A défaut, ils ne parviennent pas à avaler l’eau qui entre dans leur bec. Cela s’explique par le phénomène physiologique d’aspiration qui leur permet de boire et produit des saccades au niveau de leur encolure entre chaque reprise de souffle.
Les abreuvoirs destinés aux oiseaux exotiques ne correspondent donc pas du tout à leurs besoins. Un récipient lourd et profond, ouvert sur le dessus, est plus approprié, d’autant plus que le poids garantit sa stabilité, lui évitant de se renverser.
La déshydratation est le problème le plus fréquemment rencontré lorsqu’un pigeon ou une colombe est égaré ou blessé. Le changement d’environnement, le stress, une blessure, voire la simple présence d’animaux domestiques ou sauvages inconnus peut suffire à les empêcher de s’abreuver. Parfois l’épuisement ou la chaleur les coupent de la réalité. Ils ne réalisent pas que l’eau est juste devant eux, ce qui peut les conduire à mourir si rien n’est entrepris pour leur venir en aide.
Le bruit de l’eau leur étant familier, il est alors possible de faire ruisseler celle-ci entre nos doigts pour leur faire prendre conscience de sa présence. Si l’oiseau est épuisé et que cela ne suffit pas, il est possible d’ajouter une cuillère à soupe de boisson énergétique sucrée du commerce, type Gatorade, par tranche de 250 ml, pour l’aider à retrouver quelques forces.
Sources :
http://www.npausa.com/
https://www.rspb.org.uk/
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