Education, comportement : comment faire jouer nos chinchillas ?
Le jeu est indissociable de la vie d’un animal de compagnie, et le chinchilla n’échappe pas à cette règle.
Ce petit rongeur à grandes oreilles se livre à de nombreuses activités dans la nature. Il chasse, court pour échapper à ses poursuivants ou atteindre un objectif, explore son environnement. Un bac à sable ne suffit pas.
C’est forts de l’ensemble de ces constats que nous pouvons leur procurer des activités ludiques appropriées. Il suffit de trouver celles qui provoqueront l’un des comportements observés à l’état sauvage.
Ainsi, une balle leur permet de déplacer un objet, lorsqu’ils la poussent avec leurs pattes, se déplaçant eux-mêmes simultanément, ce qui a pour effet de leur procurer une occasion rêvée de faire de l’exercice, une activité qui leur fait souvent défaut en captivité. Disposer de quelques heures par jour de « récréation » dans un espace libre tel qu’une pièce sécurisée ou un parc pour rongeurs est tout aussi indispensable.
La salle de bains est souvent la plus indiquée, car les fils électriques et meubles y sont moins nombreux et plus difficiles d’accès. En ajoutant de larges boîtes en carton, vides ou garnies de boulettes de papier froissé, des rampes d’accès en bois légèrement surélevées, et des tunnels à explorer, nos petits compagnons peuvent s’occuper agréablement.
La toilette est quant à elle une activité d’hygiène, de confort et qui leur procure un grand bien être, y compris lorsqu’elle est partagée avec un congénère. A défaut, nous pouvons y prendre part à leur manière, en grattouillant légèrement la région faciale, puis en venant renifler doucement près de celle-ci, comme ils le font entre eux pour sentir l’odeur de leurs congénères et tisser des liens amicaux. C’est ainsi qu’ils apprennent à connaître l’autre, leur maître y compris. Ils vont d’ailleurs jusqu’à faire la différence entre un homme et une femme.
Grignoter le bout de nos doigts est un autre jeu passionnant pour eux, sans aucune intention agressive. Si cela est souvent mal perçu par le maître, il s’agit en réalité d’un épouillage à vocation sociale et amicale, là encore. Ils se livrent à cela entre eux durant le toilettage pour indiquer leur affection et leur attachement à l’autre. Si cette démonstration devient un peu trop vigoureuse, il est néanmoins possible de s’en tirer avec un « non » ferme. Si après deux mises en garde, cela continue, il suffit de retirer la main pour mieux faire passer le message.
Les chinchillas sauvages ont également l’habitude de venir arracher la nourriture de la bouche des leurs. Pour un humain, cela serait perçu comme un acte agressif, mais pour eux, il s’agit d’un acte ludo-social. C’est pourquoi il n’y a aucune lutte consécutive à cette manœuvre. Lorsque ce rongeur est maintenu seul, il est possible de recréer artificiellement cette situation, en attachant de petites portions de foin, fruits et légumes frais, cachés ou non, à divers endroits de sa cage. Cela va le pousser à en explorer tous les recoins et il pourra arracher de petites portions, qu’il courra ensuite déguster à l’abri dans un coin. A ce titre, la mise en place d’une ou plusieurs branches épaisses et ramifiées offrent un prétexte en 3D pour faire de même.
Enfin, plus les chinchillas reçoivent de stimulations enrichissantes dans leur vie quotidienne, plus ils se montrent familiers et proches de leur maître. Ce qui est offert en loisirs est donc retrouvé au quintuple en termes de bien-être et de liens affectifs, une raison de plus, s’il en est, de faire quelques efforts supplémentaires.
Sources :
http://www.smallanimalchannel.com/
http://www.chinchillaguide.com/
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