L’iguane vert, ou Iguana iguana, un géant réservé aux initiés
L’iguane vert, ou Iguana iguana, est originaire du Mexique, du Paraguay, du Sud de l’Amérique Centrale et d’Argentine. Il a également été introduit ailleurs, notamment en Floride.
Il mesure jusqu’à 1,80 m en captivité, mais dépasse les 2 m à l’état sauvage. Le mâle est beaucoup plus grand que la femelle. Il est sexuellement mature vers l’âge de 3 ans et peut vivre entre 15 et 20 ans. Sa peau, généralement vert anis, est surmontée d’épines dorsales coupantes, plus proéminentes chez le mâle, et sa mâchoire pourvue d’une solide dentition, ce qui constitue autant d’attributs dont il faut se méfier. Il porte de chaque côté de la tête une large plaque colorée appelée « écaille subtympanique », située sous le tympan, comme son nom l’indique. Elle est distincte pour chaque individu.
Ses pattes sont courtes, avec cinq doigts dont les ongles se terminent par des griffes acérées. Son corps est couvert d’écailles souples qui varient du vert au gris suivant le sujet. Plus les années passent, moins la peau a d’éclat, ce qui inquiète parfois les détenteurs inexpérimentés. Son dos est surmonté d’une rangée d’épines qui se prolonge jusqu’au bout de sa queue rayée. Cette dernière représente les deux tiers de son corps et remplit plusieurs fonctions. Elle sert de point d’équilibre lors de ses déplacements, mais c’est également une arme redoutable pour se défendre.
Ses narines proéminentes sécrètent une solution saline qui permet de réguler l’excès de sel de l’organisme. Le mâle est plus grand que la femelle, avec une crête dorsale pouvant atteindre 8 cm. Ses joues sont plus larges, avec un grand fanon sous la gorge, et l’on peut voir un renflement situé derrière son cloaque et contenant les hémipénis. Les juvéniles sont plus difficiles à sexer. Tous les iguanes verts ne sont cependant pas verts. En effet, il en existe même une mutation albinos et une autre noire et blanche. Plusieurs mutations ont été développées en captivité, comme l’albinos, très spectaculaire et très recherchée, l’erythrystic ou le bleu (axanthic).
Suivant sa zone géographique d’origine, son apparence varie légèrement. C’est ainsi que l’on parle d’Iguana iguana iguana en Amérique du Sud, avec un animal plus sensible au froid que celui d’Amérique Centrale, nommé Iguana iguana rinolopha, qui se caractérise par de petites épines rostrales posées sur son nez.
Son terrarium doit avoir des dimensions conséquentes, de l’ordre de deux fois au moins la longueur d’un adulte. Un espace d’3 m X 2 m X 2 m est approprié. Il est arboricole, aussi de solides branches doivent-elles être installées pour qu’il puisse y grimper et se sentir en sécurité. Pour les juvéniles, un terrarium de taille modeste favorise toutefois l’apprivoisement, ceci permettant au reptile d’assimiler la main nourricière n’est pas celle d’un prédateur.
C’est un herbivore strict, ce qu’il signifie qu’il ne peut consommer de la viande sous aucune forme. La salade doit figurer quotidiennement à son menu ainsi que des fruits et légumes frais. Petits pois, granulés pour lapins, feuilles de cactus, feuilles d’épinards, endives, mangues et papaye peuvent figurer à son menu. Les autres végétaux doivent être proposés modérément. Une supplémentation en calcium et vitamines est indispensable. Ces substances se présentent sous la forme de poudre à déposer sur les aliments.
La période de la reproduction a lieu à l’automne, lorsque les précipitations sont importantes. L’agressivité du mâle est alors exacerbée, tandis que sa peau prend une coloration orange plus ou moins étendue et intense d’un animal à l’autre. L’accouplement est assez violent visuellement. Le mâle mord le bas du ventre de sa partenaire puis rapproche son cloaque du sien. Il tente alors de faire pénétrer ses hémipénis de force dans le cloaque de celle-ci pour la féconder.
La séduction est basée sur la taille, les mouvements de tête de parade et la couleur des mâles, les plus gros ayant la préférence de la femelle. Cette dernière pond entre 12 et 30 oeufs. Les petits naissent après 60 à 90 jours d’incubation, mesurant alors environ 30 cm et affichant un vert lumineux. Ils doivent être brumisés quotidiennement, car ils ont parfois du mal à localiser le point d’eau. Le taux d’hygrométrie du bac doit être de 65 à 75 %.Ils sont sexuellement matures à 16 mois, lorsque la distance entre le museau et le cloaque atteint 23 cm.La reproduction débute par une courte phase d’accouplement. La femelle creuse un trou dans lequel elle dépose 10 à 90 œufs, qui doivent alors mis à incuber entre 29 et 30 °C.
Ce lézard réclame des soins spécifiques difficiles à assumer et des manipulations régulières. Il est intelligent et relativement sociable. Cependant, le mâle peut se montrer agressifs durant la saison de la reproduction ou lorsqu’il n’est pas suffisamment manipulé. D’autre part, il n’est absolument pas envisageable d’héberger deux mâles ensemble, sous peine de les voir se battre. Que ce reptile soit apprivoisé ou non, il représente toujours un danger potentiel important, les coupures accidentelles étant monnaie courante avec lui. De ce fait, seul un adulte peut prétendre à le toucher. Mais il se montre intelligent et somme toute assez affectueux vis-à-vis de son maître, qu’il sait reconnaître entre tous.
Il nécessite six à huit lampes chauffantes pour réchauffer son corps immense et synthétiser la vitamine D dont il a besoin. Une température de 30 à 35 °C lui convient, en ajoutant des néons à UV. Ces derniers doivent être remplacés chaque année pour demeurer efficaces. Un récipient d’eau de faible lui offrira l’occasion de se baigner entièrement pour s’hydrater et se rafraîchir, voire nager si l’espace le permet.
C’est un reptile fréquemment disponible en élevage et dans le commerce spécialisé. En revanche, sa grande taille et son agressivité potentielle en font un animal déconseillé pour un terrariophile débutant. Seul un détenteur aguerri doit prétendre à son acquisition. De plus, sa croissance étant rapide, il est inutile de s’engager sans être certain de disposer d’un terrarium suffisamment grand pour lui. A défaut, mieux vaut s’abstenir. Dans la nature, il est menacé, aussi figure-t-il en annexe II de la Convention de Washington. Il faut être titulaire d’un certificat de capacité pour le détenir en captivité. Seuls les sujets issus de l’élevage et portant un numéro de CITES et des papiers d’identification sont autorisés à la vente.
Sources :
http://www.drexotic.com/
http://www.petsuppliesplus.com/
http://www.reptilesmagazine.com/
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