Comportement : les furets, amis ou ennemis des hommes ?
En France, il est généralement admis que les furets puissent accéder à peu près à tous les lieux publics, à l’exception de certains restaurants et commerces alimentaires. Mais de par le monde, le regard porté par le public n’est pas toujours aussi bienveillant.
Aux Etats-Unis, une partie de la communauté considère que ce sont des animaux dangereux. Selon ces personnes, aucun apprentissage ou entraînement ne peut éradiquer la part sauvage qui sommeille en eux et va les pousser à attaquer un jour ou l’autre. C’est pourquoi certains Etats ont purement et simplement banni leur présence chez eux. C’est le cas d’Hawaï, New-York City, et de la Californie.
D’autre part, la plupart des maîtres de furets affirment que ces derniers ne sont pas des « bêtes sauvages » , qu’ils peuvent apprendre à bien se comporter auprès des enfants et ne mordre personne. Mais en Californie, une dame qui en possède a a jugé qu’ils se montraient trop peu attentifs pour faire preuve de méchanceté, et agresser intentionnellement. Selon elle, il est inutile de réguler le droit de détenir des mustélidés pour cette raison.
Le 29 juin 1999, le Département de la Santé de New-York a choisi de maintenir l’interdiction des furets sur son territoire. Les motifs invoqués étaient alors leur caractère imprévisible, » vicieux » (ce qui n’a aucune connotation critique objective) et les agressions dont ils se rendaient parfois coupables envers les enfants. De plus, l’environnement proposé à ces animaux était également jugé inapproprié en captivité, les autorités estimant que cela n’était pas naturel.
En France, il n’a jamais été question de le faire. Il n’en demeure pas moins vrai que cela représente une importante population, sans qu’il n’y ait eu jusqu’à présent d’atteinte à l’homme suffisamment significative pour générer une levée de bouclier de la part des autorités. Le comportement de nos concitoyens est-il plus responsable ? Les méthodes d’éducation préférées sont-elles plus indiquées pour poser les jalons d’une éducation plus fiable ? Sans pour autant prétendre que le furet ne présente aucun danger pour l’homme, il est possible selon moi de lui inculquer certaines règles, et lorsque cela s’avère plus difficile, poser des limites à la liberté et à ses modalités d’application relève du devoir implicite du détenteur, surtout en présence d’enfants.
Pour ma part, je travaille avec des furets depuis plus de quinze ans au contact d’enfants de tous âges, et j’ai toujours fait en sorte de ne les mettre en présence que sous ma surveillance. Que l’on détienne un chien, un chat ou un furet, selon moi, la problématique est similaire. Tout animal possédant des griffes et des dents nous expose, ainsi que notre entourage, à un danger potentiel, certes, mais c’est à nous de veiller à ce qu’aucun dérapage ne survienne, en utilisant avec parcimonie le mot « confiance » . Toutes les espèces vivant à nos côtés ne sont-elles pas imprévisibles à un niveau ou un autre ?
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