Comportement : pourquoi les chats se touchent-ils le nez ?

Lorsque deux chats se rencontrent, il n’est pas rare de les voir se toucher mutuellement le nez. Mais que signifie ce comportement ?

Ce nez-à-nez commence chez eux dès la naissance. Ils sont alors aveugles, mais les récepteurs tactiles situés dans leurs narines, eux, sont déjà parfaitement développés et fonctionnels. C’est donc leur premier mode de communication avec leur mère.

A l’âge adulte, ils usent néanmoins encore de cette pratique, bien que tous leurs sens soient devenus opérationnels. Cela s’adresse à d’autres chats, comme une forme de salut, mais c’est aussi un excellent moyen d’échanger des informations olfactives essentielles. En l’espace d’une seconde, chacun sait tout de l’autre, ou presque grâce à ce simple contact, qu’il s’agisse de l’endroit où il a été comme de ce qu’il y a fait. Cela donnerait à peu près ceci en langage humain « salut, j’ai été me promener dans le jardin des voisins aujourd’hui ». Ce à quoi le second félin répondrait quelque chose du genre « moi j’ai attrapé un lézard et une souris ».

Ce comportement joue un rôle informatif tout autant que social en définitive, puisque chacun des participants à ce baiser esquimau se rend vulnérable vis-à-vis de l’autre lorsqu’il le pratique. Il apprend dans le même temps si l’autre fait partie de son groupe, et donc s’il doit être considéré comme amical. C’est pourquoi dans le second cas, un toilettage mutuel peut suivre.

Mais que faire lorsque c’est à nous que cela est destiné ? Devons-nous accepter de dévoiler tout ce que nous faisons à l’insu de nos compagnons à moustaches ? En réalité, il n’y a aucun mal à tolérer un contact nez-à-nez avec nos chats. Pour les maîtres hésitant à se prêter au jeu, la bonne nouvelle est qu’il est possible de proposer le bout d’un doigt à toucher en échange du nez.

Cependant, il ne faut pas en déduire qu’il s’agisse d’un témoignage d’affection, contrairement à ce que nombre d’entre nous imaginent. Ce n’est qu’un « bonjour » amical, rien de plus, l’équivalent d’une « poignée de pattes » à défaut d’une poignée de mains.
Si les chats sauvages forment parfois des colonies, tous, à l’exception des lions, conservent un mode de vie relativement autonome. Il en va de même pour nos chats, qui sont des solitaires dans l’âme.

Alors pourquoi ne pas les laisser partager nos aventures humaines en acceptant cet échange d’informations, tout en nous plaisant à imaginer celles qu’ils nous transmettent en retour ?

Sources :

http://www.pbs.org/

http://www.catster.com/

http://pets.thenest.com/