La maladie des corps d’inclusion, ou IBD (Inclusion Body Disease) chez le serpent (causes,symptômes,traitement)
La maladie des corps d’inclusion, ou IBD (Inclusion Body disease), est une affection rétrovirale pouvant affecter les serpents.
Il s’agit d’une maladie infectieuse donc les vecteurs sont encore à l’étude et qui se développe par inclusion des cellules.
C’est l’un des maux les plus graves pouvant affecter un reptile. Elle se transmet apparement par contact, y compris avec un terrarium ou un accessoire ayant été en contact avec un animal malade. Il faut donc commencer par isoler le sujet malade, et soigneusement désinfecter tous les éléments avec lesquels il est entré en contact, y compris vos mains.
Les symptômes varient d’un individu à l’autre. Cela peut inclure :
- la régurgitation des proies
- un manque de coordination des mouvements appelé « stargazing », l’animal gardant la tête relevée vers l’arrière
- une absence de réactivité
- une incapacité d’attaquer une proie ou se nourrir
- une dilatation des pupilles
- des spasmes au niveau de la tête.
Si le serpent est incapable de se remettre à l’endroit lorsqu’il est sur le dos, un trouble neurologique est à craindre.
Tous les serpents ne présentant pas l’ensemble de la palette des symptômes évoqués, il faut se montrer extrêmement vigilant afin de prendre le problème en charge le plus tôt possible. Ceux appartenant à la famille des boidés, que sont les pythons et boas, sont les plus fréquemment sensibles. Dans les années 1970 à 1980, les pythons Birmans étaient les plus touchés. Ce n’est que vers 1990 que le nombre de boas constrictors atteints a augmenté significativement.
La science ne permet pas encore de définir avec précision le mode de transmission, mais des travaux récents semble indique qu’il s’agisse d’une infection virale. Si certaines données évoquent un rapport possible avec la présence de parasites, rien ne vient encore confirmer cette hypothèse. Un rapport entre l’arénavirus et la maladie est également évoqué.
Hélas, il n’existe aucun traitement pour venir à bout de l’IBD. Cependant, des soins paliatifs destinés à soulager le patient existent. Il faut toujours avoir recours à un vétérinaire pour confirmer le diagnostic, certains des symptômes décrits pouvant être trompeurs et s’apparenter à d’autres affections moins graves. En effet, outre les signes extérieurs visibles, un examen sanguin ou une biopsie du foie permettent de confirmer ou infirmer les doutes.
Vous l’aurez compris, il est donc primordial d’agir en amont, en privilégiant la prévention, notamment lors de l’achat d’un nouveau pensionnaire. Respectez toujours une période de quarantaine de 90 jours avant de réunir vos reptiles, tout en prenant les mesures d’hygiène précitées. Ce délai permet aux signes avant-coureurs de la maladie de se déclarer, le cas échéant, tout en ne mettant pas en danger les compagnons que vous détenez déjà. Dans les cas extrêmes, l’euthanasie est parfois nécessaire. Aucun risque n’a été démontré pour l’Homme.
Sources :
http://labs.vetmed.ufl.edu/
http://www.reptilechannel.com/
http://derisilab.ucsf.edu/
Laisser un commentaire