Le Gourami nain, ou Colisa lalia, un hôte apprécié des aquariums d’eau douce

Le Gourami nain, ou Colisa lalia, est un poisson originaire d’Asie. On le rencontre essentiellement dans les eaux stagnantes et densément peuplées de végétaux du Bangladesh et du Nord de l’Inde.

Il s’agit d’un Labyrinthidé, ce qu’il signifie qu’il peut absorber l’air l’oxygène contenu dans l’eau, mais aussi venir respirer l’air à la surface, comme le ferait un Combattant. Il mesure 4 à 5 cm et peut vivre près de 4 ans s’il est maintenu dans des conditions idéales.

Son corps ovale est aplati sur les côtés. Deux filaments sont visibles sous son ventre. Chez le mâle, les couleurs sont plus intenses, puisque ses flancs sont teintés de rouge orangé, néon bleu, miel, avec ou sans rayures suivant la mutation. L’extrémité de sa nageoire dorsale se termine en pointe. La femelle, plus petite, affiche quant à elle une livrée terne et argentée ainsi qu’une nageoire dorsale arrondie.

Il n’est pas très exigeant, si ce n’est quant à la qualité de l’eau. Dans son bac d’un volume de 80 à 100 litres au minimum, le pH doit être de 6,5 à 7,5 et la température de 25 à 28 °C. Le courant doit être faible. De nombreuses plantes, des pierres et des racines doivent recréer un espace sécurisant doté d’abris constitués de roches et racines. C’est un poisson calme, timide et pacifique, ce qui permet de lui associer sans difficulté d’autres espèces au comportement identique, idéalement d’autres Labyrinthidés, de petits Cichlidés ou de grands Tetras. Il faut le maintenir en couple.

Il se nourrit d’aliments surgelés, déshydratés, flocons et petites proies vivantes (daphnies, artémias et vers de vase). La variété est la clé d’une bonne alimentation et d’un Gourami nain en bonne santé.

Il faut être assez expérimenté pour que la reproduction de cette espèce soit une réussite. Pour y parvenir, il faut abaisser la surface de l’eau de 15 ou 20 cm et relever la température de 2 ou 3 °C. Le couple a de meilleures chances de succès s’il est isolé dans un bac, avec une végétation abondante, dont une partie en surface. Le mâle construit tout d’abord un nid de bulles qui va servir à abriter les œufs. Si l’aquarium est doté de plantes flottantes, il les utilisera comme support. La mousse de Java et la Riccia Fluitans remplissent parfaitement cette fonction ainsi que les lentilles d’eau.

Une fois le nid achevé, le mâle invite sa partenaire à venir y pondre ses 50 à 200 oeufs, avant qu’il ne les féconde. Il va alors délicatement les prendre dans bouche pour les déposer au milieu des bulles, puis après quelques heures, une fois cette dernière étape achevée, les recouvre d’une couche de bulles protectrice. Il faut dès lors retirer la femelle, le mâle s’érigeant dès cet instant en gardien de sa descendance, ce qui engendre une territorialité pouvant être fatale à celle-ci. Les alevins naissent après 24 h d’incubation seulement et nagent librement au bout de 3 à 5 jours. C’est à ce moment que le père est retiré à son tour. L’alimentation et l’élevage des derniers sont extrêmement délicats. Mais s’ils survivent, ils atteignent la maturité sexuelle à l’âge de 8 mois.

Ce poisson est relativement répandu chez les revendeurs, bien que les femelles, moins colorées, soient souvent plus rares, en raison de la plus faible demande les concernant. En dépit de sa disponibilité, le Gourami nain est facile à maintenir en aquarium, mais sa reproduction n’est pas indiquée pour un aquariophile débutant.

Sources :

http://www.fishandtips.com/

http://www.fishlore.com/

http://tropicalfishandaquariums.com/