Alimentation et santé : pourquoi ail, oignons et dérivés sont-ils dangereux pour nos perroquets ?
L’ail et l’oignon sont des aliments dangereux pour nos perroquets. Mais en connaissez-vous la raison ?
L’ail, l’oignon et l’ensemble des aliments de cet ordre appartiennent à la famille des « liliacées » et au genre « Allium ». Sur le plan nutritionnel, ils n’offrent aucun intérêt pour nos compagnons ailés, mais leur composition chimique présente un risque réel pour leur santé.
Qu’un oignon soit cru, cuit ou déshydraté, il renferme des composés soufrés qui, sous l’action de la mastication, se changent en thisulfinates. Les thiosulfinates se décomposent à leur tour en différents disulfures, dont le disulfure dipropenyl (disulfure de n-propyle), particulièrement toxique. Or, ces disulfures peuvent avoir pour conséquence une hémolyse ou une rupture de l’enveloppe des globules rouges. Si une large part de globules rouges est détruite, l’oiseau est anémié, donc plus fragile face aux potentielles attaques virales, bactériennes ou autres.
Mais les effets secondaires ne s’arrêtent pas là. En effet, il peut aussi s’ensuivre une irritation de la bouche, de la gorge, de l’œsophage ou du jabot. L’oiseau peut également développer un ulcère.
Cela est donc vrai pour les aliments suivants :
- ail
- cébette
- échalotte
- oignon (toutes les variétés, y compris sauvages)
- poireau.
Plus un oignon contient de disulfures, plus il est toxique, et cette concentration augmente encore lorsqu’il est cultivé dans une terre riche en souffre. Si les globules rouges endommagés peuvent être renouvelés par l’organisme de l’oiseau, le délai nécessaire à cela dépend essentiellement de la part de disulfures absorbée. En effet, leur remplacement n’intervient que lorsque l’hémolyse cesse.
Enfin, même si l’absorption de faibles quantités d’ail ou d’oignon n’entraîne aucun dommage sérieux chez certains sujets, il est inutile de courir le risque en le proposant sciemment à nos psittacidés. C’est pourquoi certains éleveurs n’hésitent pas à passer outre en utilisant de l’ail pour vermifuger leurs oiseaux. Soyons également vigilants lorsqu’il entre dans la composition d’un plat. Un perroquet anémié n’est plus en mesure de faire face aux maladies en tout genre, y compris aux parasites. La nourriture doit être le support du système immunitaire, non son ennemi juré.
Sources :
http://www.bioone.org/
http://www.bestbirdfoodever.com/
http://www.birdchannel.com/
http://www.rockcreekeclectus.com
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