Oiseaux nidifuges et nidicoles, quelle est la différence ?

Dans la nature, chaque espèce voit le jour et évolue à sa manière. Chez les oiseaux, c’est dans un nid, à l’abri d’un œuf, que tout se passe. Mais il existe des différences de développement.

Chez les espèces nidifuges, les petits sont aptes à se mouvoir seuls dès la naissance. C’est le cas chez les poules notamment. Ces oisillons naissent couverts d’un duvet protecteur, yeux ouverts, ce qui leur offre une autonomie relative, d’autant plus qu’ils savent se nourrir seuls. Auprès des adultes, ils vont d’emblée apprendre comment se comporter. Cela inclue la recherche de nourriture, les rapports sociaux, les endroits où dormir et les dangers à redouter.

Chez les espèces nidicoles, les choses sont différentes. Pour commencer, les petits naissent nus et aveugles, sans pouvoir marcher. Ils sont totalement dépendants des parents, qui vont devoir leur donner la becquée durant plusieurs semaines.

Au fil des semaines, leurs aptitudes vont progressivement se révéler au fur et à mesure que les plumes poussent. Leurs pattes et leurs ailes vont se muscler, leurs yeux s’ouvrir et leurs sens affûter.

Au contact de leurs semblables, ils vont assimiler les codes sociaux à respecter, découvrir le milieu qui les entoure, apprendre à s’adapter aux surprises qu’il recèle, quitte à devoir inventer un nouveau comportement pour y parvenir.

Si ces deux types de stratégies évolutives sont parvenues à se dégager parallèlement, nous pouvons objectivement considérer qu’elles constituent autant de réponses satisfaisantes aux contraintes du milieu dans lequel ces oiseaux évoluent.

Ceux qui constituent des proies à part entière sont nidifuges, comme cela est le cas pour les volailles et palmipèdes, tandis que les rapaces, situés en haut de la chaîne alimentaire aviaire, sont nidicoles.

Il en va de même pour les perroquets, nidicoles également, qui constitueraient presque de ce point de vue une catégorie intermédiaire, puisqu’ils se déplacent dans un secteur assez vaste pour rechercher leur nourriture, vivent en communauté au sein de colonies pour échapper aux prédateurs, mais savent aussi s’adapter à des situations nouvelles.

Enfin, il apparaît que chez les espèces nidicoles, le cerveau est plus gros, au regard de la masse corporelle. En résumé, la vue d’un oiseau nouveau-né nous apporte un grand nombre d’informations quant à ses capacités intellectuelles. Plus il est intelligent, plus il est en mesure d’évoluer face aux cas de figure qui se présentent à lui et plus il vit longtemps. L’intelligence serait-elle la recette de la longévité ?

Source : angelk