La mygale noire du Brésil, ou Grammostola pulchra
La mygale noire du Brésil, ou Grammostola pulchra, est originaire du Brésil et d’Uruguay.
Cette araignée d’un noir profond séduit généralement les amateurs, de par sa taille impressionnante et son abdomen proéminent. Elle mesure entre 7 et 8 cm, pour une envergure de près de 20 cm. Une femelle atteint sa taille définitive vers l’âge de 4 ans et peut vivre une vingtaine d’années en captivité. Le mâle cesse de grandir à 6 ans et vit moins longtemps.
Cette araignée présente un céphalothorax noir brillant, dont la surface poilue ressemble à du velours. La femelle est un peu plus grosse que le mâle, qui se distingue aussi par la présence d’éperons tibiaux sur la première paire de pattes et de grandes ampoules à l’extrémité des pédipalpes (les appendices situés entre les pattes avant).
A l’état sauvage, elle est relativement statique, s’abritant sous des pierres, des végétaux ou des anfractuosités naturelles dans la pampa ou les plaines.
Son maintien exige un petit terrarium de 30 X 20 X 20 cm, son activité étant limitée. Les juvéniles, reconnaissables à leur couleur brune, peuvent vivre dans une boîte en plastique perforée. Il est inutile de prévoir un espace plus grand, car il faut privilégier la proximité de sa nourriture pour qu’elle puisse s’alimenter sans difficulté.
La décoration offre peu d’intérêt pour la tarentule elle-même, mais une large pièce d’écorce de liège constitue une alternative de refuge idéale. Un récipient d’eau peu profond remplir à ras bord doit être placé à une extrémité de son terrarium, en humidifiant légèrement cette zone, pour maintenir le taux d’hygrométrie entre 75 et 80 %. Il faut lui assurer un éclairage sans UVB durant 10 à 12 h par jour. La température ambiante doit quant à elle être de 28 à 29 °C au point chaud le jour et de 26 à 27 °C au point froid. La nuit, le point chaud doit atteindre 23 à 25 °C et le point froid 22 à 23 °C.
Un substrat de 7 ou 8 cm d’épaisseur, constitué de terreau sec ou de fibres de noix de coco lui permet de créer un petit terrier propice à se sentir sécurisée. La reproduction a lieu à l’automne et les 200 œufs ne sont pondus qu’au printemps suivant. Elle se nourrit de criquets, blattes et grillons dont la taille ne doit pas excéder la sienne.
Lorsque la période de la mue approche, l’aspect de son corps change. Deux semaines avant, son abdomen s’assombrit et elle refuse de s’alimenter. Après la mue, de nouveaux crochets tendres et blancs, sont visibles. Ces derniers vont progressivement brunir au fil des jours, le changement de couleur indiquant leur durcissement, qui n’est complet que lorsqu’ils sont noirs. Ce n’est qu’alors qu’il est à nouveau possible de lui proposer de s’alimenter.
Elle se montre rarement agressive, ce qui rend sa morsure assez rare, mais son venin, même s’il est relativement doux, peut être dommageable pour les personnes intolérantes. Chaque tarentule étant différente, les manipulations doivent se faire avec précaution. Les chélicères (crochets) d’une adulte étant assez volumineux, les dégâts qu’ils peuvent faire sont assez douloureux. De plus, elle dispose de poils urticants.
Elle est très appréciée par les débutants, pour qui sa docilité est un atout, car elle se déplace lentement, se montre calme et affiche un gros gabarit, tout en étant plus active que sa cousine, la mygale rose du Chili. Cependant, cette popularité justifiée est parfois un frein à la disponibilité de cette espèce. En effet, sa croissance est lente et l’exportation depuis son pays d’origine interdite, ce qui rend les sujets proposés à la vente relativement onéreux.
Sources :
http://www.reptilepark.com.au/
http://tarantula-care.com/
http://www.petbugs.com/
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