Le Bobtail, une race ancienne de chien de berger

L’origine du Bobtail est confuse. Pour certains, il serait issu d’un mélange de races de chiens de berger, dont le mâtin italien, aujourd’hui disparu, qui aurait été amené par les Romains. Pour d’autres, ce serait le fruit de croisements entre chiens insulaires et chiens continentaux tels que le Pulli et le Briard.

Ce chien existe depuis des siècles, puisqu’on le voit apparaître sur une toile de Gainsborough datant de 1771. Sa première exposition eut lieu en 1873 à Birmingham. Il fut reconnu officiellement en Grande Bretagne en 1888. Un club fut fondé aux Etats-Unis en 1900, mais il demeura inconnu en France jusqu’en 1973. Il fut élevé à l’Ouest de l’Angleterre, pour guider les troupeaux et surveiller les moutons. Il était largement utilisé en milieu agricole, aussi, dès le XVIII ème siècle, les agriculteurs commencèrent-ils à couper sa queue, afin de l’identifier comme tel et bénéficier de l’exonération fiscale correspondante. Les agriculteurs taillaient également son pelage au même titre que celui des moutons, au printemps, afin de se confectionner couvertures et vêtements.

C’est un chien robuste, et la silhouette compacte et à la poitrine large et profonde. Sa tête est large, avec une démarcation nette du museau, une truffe noire et ds yeux bruns, bleus ou vairons. Ses oreilles de taille moyenne sont posées à plat sur les côtés de la tête. Les pattes avant sont relativement droite, tandis que celles derrière sont plus rondes et musclées.

Le mâle doit mesurer au minimum 61 cm et la femelle au minimum 56 cm. Le poids avoisine les 27 kilos pour la femelle et les 30 kilos pour le mâle. Il naît souvent anoure, une absence de queue à laquelle il doit son nom qui signifie mot à mot « sans queue ».

Son pelage gris et blanc est long et ondulé. Le sous poil est dense et épais. Le tout réclame un entretien régulier, de l’ordre de trois fois par semaine au moins, de façon à démêler le sous poil, où se forme facilement des nœuds. A défaut, il va développer des problèmes de peau. Lorsque le poil s’emmêle à la base, sans qu’il ne soit possible d’intervenir en douceur, il est préférable de le couper, pour ne risquer de le blesser. Une épilation des oreilles est nécessaire. La tonte, parfois imposée à certains, est à éviter, le pelage étant essentiel pour l’aider à assurer sa thermorégulation, le protégeant de la chaleur en été et du froid en hiver.

Il est équilibré et enjoué, affectueux et loyal. Très protecteur vis à vis des enfants, il a le surnom de « nanny dog » (comprenez « nounou pour enfants »). Affectueux et docile, il peut avoir un comportement de gardien, mais n’est pas de nature à mordre. Il a une voix cassée et son allure de nounours le rend peu dissuasif. Il se plaît aussi bien en ville qu’à la campagne, et la vie en appartement peut lui convenir s’il est souvent avec son maître et peut se dépenser quotidiennement lors de longues promenades.

Il ne faut pas se fier à son air pataud, car il a été élevé pour son endurance et ses qualités sportives, qu’il doit continuer à développer auprès de ses maîtres pour rester en bonne santé. Ses origines de chien de berger l’incitent parfois à considérer sa famille humaine comme son troupeau, et tenter de guider ses membres en les heurtant légèrement, sans pour autant les mordiller. L’éducation peut contrecarrer cet instinct. Il a besoin d’être soumis à l’autorité ferme et constante d’un maître faisant preuve d’assurance.

L’avis de Boubou : ce chien ressemble a un nounours, mais uniquement dans son physique. Son caractère est assez dominant, surtout chez le mâle. Son éducation devra être ferme et sans faille, commencée de préférence le plus tôt possible. Têtu et cabochard, cet animal aime provoquer son maître, qui devra avoir une grande patience face à son esprit enfantin. Il devra être souvent promené en ville dès son plus jeune âge pour rester bien équilibré.

Sources :

« Encyclopédie du chien », Royal Canin

http://www.dogbreedinfo.com/

http://www.europuppy.com/