Gris du Timneh et gris du Gabon : quelles sont les différences de caractère et de comportement ?

Entre le gris du Gabon et le gris du Timneh, les différences ne se limitent pas à l’aspect du plumage. Chacun possède des aptitudes et traits de caractère qui lui sont propres.

Chez les gris d’Afrique, on distingue deux sous espèces, le gris du Gabon (Psittacus erithacus erithacus) et le gris du Timneh (Psittacus erithacus timneh). A première vue, rien ne semble les distinguer vraiment. Tous deux sont gris avec une queue rouge. Mais le plumage du second est plus sombre et sa queue tire sur le rouge/brun. Il est aussi un peu plus petit, ce qui peut sembler un atout pour ceux qu’un oiseau trop grand impressionne.

Les gris du Gabon originaires de la région du Ghana au Togo ont un gabarit proche de celui du Timneh (entre 275 et 350 g). Mais plus on s’éloigne de cette zone, plus ils sont grands. En allant vers l’Est, les nuances du plumage sont plus claires, tandis que vers le Sud elles sont plus sombres. Cela signifie que si votre perroquet vient du Congo, il sera assez gros, de l’ordre de 500 à 600 g, et d’une nuance de gris plus claire. S’il est né en Angola, il sera grand et gris foncé. Un sujet du Cameroun est plutôt de taille moyenne (400 à 450 g) et d’un gris moyen.

Les deux variétés montrent de grandes capacités pour parler et peuvent acquérir un vocabulaire étendu. Leurs facultés d’imitation sont incomparables, y compris en termes de clarté. Ce talent prend souvent toute sa dimension dès l’âge d’un ou deux ans.

A l’image d’un bébé humain, ils ont besoin de s’entraîner pour parvenir à former des sons et développer les muscles grâce auxquels ils contrôlent la formation des mots. Mais qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre les sujets capturés à l’état sauvage restent réticents aux manipulations au départ, malgré toute la patience et la douceur dont un maître peut faire preuve.

Les gris du Timneh sont plus difficiles à trouver en élevage. Cela peut assez facilement s’expliquer. D’une part, ils ont toujours été importés en petit nombre par rapport à leur cousins. D’autre part, cette espèce semble moins prolifique, ce qui manque quelque peu d’intérêt pour les éleveurs.

Certains finissent même par revendre leurs couples, faute d’un nombre suffisant de petits. Cela est regrettable, compte tenu des qualités des ces oiseaux.

De plus, ces derniers semblent plus extravertis en société que ceux du Gabon. La présence d’étrangers ne les incommode pas. Ils sont tellement à leur aise qu’ils n’en oublient pas de jouer ou parler.

Le revers de la médaille est qu’ils n’hésiteront pas à faire davantage de bêtises pour attirer votre attention. La raison principale est qu’ils sont maintenus dans de petites structures d’élevage, où un plus grand soin leur est apporté, ce qui forge un caractère plus équilibré.

Pourtant, les juvéniles sont discrets, contrairement aux bébés gabonnais. Mais les sujets sauvages du Timneh s’avèrent relativement faciles à apprivoiser. Leur naturel semble donc plus poussé vers le contact avec l’humain, quelle que soit la façon dont ils ont été élevés.

Sources :
http://proaviculture.com/
http://www.netpets.org/