L’abattage de chiens errants autorisé dans l’Aube et en Haute Marne
Depuis quelques mois, les troupeaux de moutons de l’Aube et de Haute Marne sont semble-t-il la cible d’attaques de chiens errants. Les préfets de ces deux départements ont décidé d’en venir à bout de façon radicale.
Ces attaques surviennent la nuit et laissent derrière elles des bêtes égorgées, ou souffrant de blessures telles que leur gravité engendre inévitablement l’euthanasie. Ce sont cinquante morts moutons qui ont ainsi été déplorées jusqu’ici par les éleveurs.
Pour venir à bout de ce fléau, les préfets des départements concernés ont choisi d’autoriser l’abattage des chiens errants. Cette mesure sera valable pour une durée limitée, soit du mercredi 04 septembre au jeudi 03 octobre 2013. Elle touche plusieurs cantons, à savoir Bar-sur-Aube et Soulaines-Dhuys dans l’Aube, et Doulevant-le-Château, Juzennecourt, les communes de Sommevoire, Marbeville, Guindrecourt-sur-Blaise et Daillancourt en Haute Marne.
Cette autorisation concerne, en vertu de la loi déjà en vigueur, les chiens en état de divagation, hormis le cadre d’une chasse encadrée ou la protection d’un troupeau. Elle vise également ceux hors de portée d’appel par leur maître, sous quelque forme que ce soit, ou distants de cent mètres. L’arrêté ne sera cependant applicable que de nuit, et uniquement par des gardes de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage ou des lieutenants de louveterie.
Durant la période concernée, cette mesure sera appliquée entre 22 h et 6 h du matin chaque nuit. Il s’agit d’un dernier recours pour les autorités, les rondes d’intimidation mises en place jusqu’à présent n’ayant apporté aucun résultat. L’histoire ne dit pas cependant si les troupeaux qui ont été attaqués étaient déjà protégés par un chien. Toutefois, les bêtes touchées ayant été tuées sans être consommées, ce qui laisse à penser qu’il s’agisse de canidés plutôt que de loups.
Les éleveurs, eux, restent sceptiques quant à la présence de chiens agressant leurs bêtes.En parallèle, neuf pièges photographiques ont également été posés afin de tenter d’identifier les coupables et lever le doute. Mais si un loup croise le chemin des forces de l’ordre, il ne sera pas abattu, puisque la loi protège son espèce.
Cette mesure risque de déclencher de vives réactions chez les propriétaires de chiens, associations de protection animale et chez les détracteurs des loups. La suite de cette affaire ICI.
Laisser un commentaire