Aquariophilie marine : la reproduction des hippocampes (1 ère partie, l’environnement)
Le règne animal réserve de nombreuses surprises, et à ce titre, les hippocampes ne sont pas en reste lorsqu’il est question de reproduction.
Ces délicats petits chevaux de mer ont une façon hors normes de donner naissance à leur descendance. En effet, chez eux, ce n’est pas la femelle qui porte les petits, mais le mâle. Contrairement à une idée reçue, ils ne sont pas les seuls animaux à inverser les rôles de la sorte. Adam, Jones, biologiste, a étudié la famille des Syngnathidae à laquelle ils appartiennent. Il a observé que toutes les espèces qui en faisaient partie possédaient cette particularité étonnante, y compris les syngnathes et dragons de mer.
Dans la nature, mâles et femelles forment un couple durant la saison de la reproduction, qui s’étend habituellement du printemps à la fin de l’automne. Malgré les études menées, les scientifiques ignorent qui des uns ou des autres choisit son partenaire. Une combinaison d’attrait visuel et de substances chimiques semble entrer en œuvre.
Mais si, dans la nature et en élevage, les hippocampes parviennent à se reproduire relativement facilement, il en va autrement en aquarium, chez des particuliers. Seul un aquariophile expérimenté peut espérer obtenir de bons résultats, car même lorsque la gestation est fructueuse, les juvéniles ne survivent pas toujours jusqu’à l’âge adulte. De plus, il est conseillé de les maintenir dans un bac spécifique, pour optimiser les chances de succès. Dans le commerce spécialisé, près de 35 variétés sont disponibles, avec des tailles variées, allant de 3 cm pour Zosterae à 30 cm pour H. abdominalis.
L’aquarium doit être spacieux et avoir une hauteur représentant au minimum le double de sa longueur. Cela permet de laisser une grande zone de nage libre, ces animaux nageant surtout verticalement. Une partie du bac doit être soumise à un courant rapide pour se rapprocher de leur environnement naturel. Le reste de l’environnement doit être plus calme, car aucun d’eux n’est un excellent nageur. Un volume de 150 à 250 litres convient pour un groupe de trois à six individus tels que H. kuda et H. reidi. Il faut aussi prévoir une structure permettant à leur queue préhensile de s’accrocher.
L’eau doit être propre (donc bien filtrée), et maintenue à 26,5 °C au moins. Le taux de nitrates ne doit pas excéder 10 à 15 mg, et celui de nitrites doit demeurer nul. Idéalement, la lumière doit être maintenue entre 12 et 14 heures par jour pour favoriser le frai. La seconde partie de ce sujet vous en apprendra davantage sur son déroulement.
Sources :
http://www.tfhmagazine.com/
http://www.livescience.com/
Laisser un commentaire